Le bataillon des entreprises technologiques marocaines qui s’implantent en Afrique subsaharienne ne cesse de grossir. En effet, dans le sillage d’Arkeos (numéro deux marocain des solutions documentaires), de GFI Maroc (intégrateur généraliste en système d’information), pour ne citer que celles qui n’ont franchi le pas que récemment, c’est au tour de Global Télécommunication Développement (GTEL), un spécialiste de l’ingénierie télécoms, de poser son baluchon en Côte d’Ivoire.

Il faut dire qu’après avoir conquis l’Europe à partir du Technopark Casablanca (siège de cette PME montante) en décrochant des projets avec divers opérateurs européens, tels le britannique Vodafone et le belge Proximus, cette PME qui n’a eu de cesse de se développer depuis sa création en 2009, a décidé de faire de l’Afrique un axe nodal de son développement, alors que les investissements en infrastructure télécoms au Maroc sont plutôt en baisse de régime. Une décision bien avisée en raison du potentiel intrinsèque du marché des télécoms dans la zone ciblée de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire des états de l’Afrique de l’Ouest) et la percée déjà réalisée en Afrique de l’Ouest par d’autres SSII marocaines orientées télécoms, telle Ingecys Télécom (entreprise basée à Rabat et qui opère principalement dans l’audit et l’optimisation des réseaux télécoms)

Ce nouvel exemple de GTEL vient étayer, s’il en est besoin, que la dynamique marocaine d’investissement en Afrique (plus de 20 milliards de dirhams investis depuis 2008 dans le continent par les entreprises marocaines) est de plus en plus portée par des PME et des entreprises de taille intermédiaire et non plus seulement par des champions nationaux parmi les banques, assurances, infrastructures et opérateurs télécoms. Ce qui est un gage de maturité et de continuité du mouvement des Investissements Directs Etrangers vers le continent africain.