« Le mélange des genres » par ( Jamal Berraoui )
Pour la première fois, un ministre de l’Intérieur dévoile, en toute transparence, les risques terroristes, la stratégie pour les éviter, chiffres à l’appui. Il l’a fait devant la représentation nationale pour appeler tout un chacun à assumer ses responsabilités, car il y a un volet législatif à venir dans le cadre de cette lutte. Les USA ou la France s’attaquent déjà à internet ou au droit à la libre circulation pour éviter le départ en Irak des candidats au Jihad.
Mais il y a un aspect sur lequel Hassad a été courageux et offensif. Le rôle de certaines Associations qui, au nom de la défense des droits de l’homme sapent le moral des sécuritaires, instillent le doute quant à la réalité de la menace et in fine, se mettent du côté des terroristes.
Ce phénomène nous le connaissons depuis 2002. Après l’arrestation de Fekri et Addad, les émirs du sang, ces mêmes associations ont mis en doute la version de la justice. Après le 16 mai, elles ont dénoncé ce qu’ils ont appelé des violations de droits de l’homme, milité contre la loi antiterroriste, défendu les théoriciens de la terreur au nom de la liberté d’expression.
Ces mêmes associations n’ont pas cessé de dénoncer des enlèvements qui n’ont jamais existé et des faits de torture démentis par la justice. Hassad est clair, ces associations ont un agenda étranger et « reçoivent des financements supérieurs à ceux des partis politiques ». C’est une attaque frontale, mais l’homme nous a habitués à beaucoup de rigueur.
Sur cette question du terrorisme, il faut être clair. Il ne faut pas se limiter à dénoncer les attentats quand ils ont lieu. Il faut combattre les idées, l’idéologie qui les produit. Dans ce combat, il n’y a pas de complaisance qui ne soit criminelle.
Treize jeunes de la région du Haouz sont morts en Syrie dès le début des combats. Ils étaient élèves des écoles du coran de Cheikh Maghraoui. Ces écoles ont été fermées après le 16 mai 2003, mais réouvertes sous la pression d’associations, mais aussi du PJD.
La lutte contre le terrorisme n’est pas un monde de Bisounours. Le risque de dérapage est réel et ce, dans tous les pays. Quand on arrête des membres d’une cellule qui prépare des attentats, le temps est compté. Il n’y a pas une seule police au Monde qui attend patiemment que les suspects veuillent bien parler. C’est une réalité incontournable, ce qu’il faut éviter c’est que cette « permissivité » s’étende à toutes les sphères et les associations qui s’en inquiètent sont dans leur rôle. Celles pour qui, l’essentiel, c’est de donner du Maroc l’image d’une dictature sanguinaire, n’ont aucune crédibilité, sauf auprès de leurs généreux donateurs.