Le parlement britanique dénonce l’intervention militaire de Sarkozy en Libye
Le Parlement Britannique dénonce l’intervention contre Kadhafi et la considère comme injustifiée
Après avoir considéré la guerre contre Saddam Hossein comme illégale, le Parlement Britannique revient pour cette fois-ci dénoncer l’intervention armée qui a conduit à l’assassinat de Kadhafi et à le la guerre civile qui transformé ce pays autrefois stable en une poussière de tribus et de clans surarmés qui se battent à coup d’armements ultra-sophistiqués légués par l’ancien régime et de charias le tout dominé par le parfum d’un pétrole que personne n’arrive plus ni à extraire, ni à raffiner ni exporter. Pour les députés britanniques cette guerre a été voulue par Sarkozy en 2011, pour deux raisons majeures : accroître l’influence française en Afrique du Nord et renforcer sa situation politique pour se faire réélire pour un second mandat présidentiel. Selon le rapport les américains étaient parfaitement au courant des objectifs français que le Conseiller de Clinton Sidney Blumenthal à l’époque a résumé en cinq point : « Le souhait d’obtenir une plus grande part de la production de pétrole libyenne ; accroître l’influence française en Afrique du Nord, permettre aux armées françaises de réaffirmer leur position dans le monde ; répondre aux projets de Kadhafi de supplanter la France en Afrique francophone ; améliorer la situation politique (de Sarkozy) en France ».
Le rapport du Parlement Britannique qui a été rendu public le 14 septembre est d’une franchise peu diplomatique. Il reproche à la diplomatie française d’avoir délibérément exagéré les menaces sur les droits de l’homme sur les opposants à Kadafi pour arracher une résolution du Conseil de sécurité. Alain jupé Ministre des affaires étrangère à l’époque est accusé d’avoir menti en déclarant que « La situation sur le terrain est plus alarmante que jamais… Il nous reste très peu de temps, c’est peut-être une question d’heures.» Cela rappelle les mensonges de Collin Powell sur les armes de destructions massives pour justifier l’invasion de l’Irak. Pour les députés britanniques, tous ces objectifs étaient français et ils reprochent à David Cameron d’avoir manqué de stratégie à long terme, d’être entraîné aveuglément par Sarkozy et de ne pas avoir tiré de leçons de l’échec de l’intervention britannique en Irak.