Le projet de loi de finances et l’absentéisme parlementaire
C’est désolant et à la limite anti démocratique. Le projet de loi que tous les Marocains attendent une fois par an est traité avec beaucoup d’inattention par ceux qui se sont présentés devant les électeurs pour légiférer et défendre les intérêts de toute une population. Le citoyen regardant sa télévision ne peut que s’étonner du manque d’intérêt de ses représentants pour la discussion des dispositions de la première partie du projet de loi de finances. Cette partie est relative aux recettes, c’est-à-dire aux impôts qui seraient prélevés, aux dettes qui seraient contractées et aux déficits qui seraient enregistrés. Les augmentations des taux de certains impôts et l’engagement des futures générations pour payer ce qu’ont dépensé leurs seniors est inscrit dans cette première partie. Et pourtant la responsabilité n’est pas au rendez-vous. Il y a quelques années, rares ont été les parlementaires qui rataient cet exercice démocratique. Est-ce l’effet d’une année de sortie de la législature qui fait de tels ravages dans les rangs de la représentation nationale ? Est-ce la fatigue, la mauvaise qualité des repas et de résidence de nos députés qui sont la cause de cette démission ? Est-ce la complexité du débat sur les finances publiques qui fait tant de dégâts ? Il n’a y a pas de réponse pour le moment à cet état des choses.