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Le rêve de Mustapha El Khalfi

Il est très difficile de parler  du secteur des médias après une intervention du dynamique ministre, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. L’homme maitrise ses dossiers et en explique le contenu de la manière la plus convaincante. Rassuré et rassurant, passionné et  passionnant, le jeune ministre  a pu asseoir, en si peu de temps,  une solide crédibilité dans le monde impitoyable des médias. Il commença, en toute logique,  par  parachever les chantiers initiés par ses prédécesseurs et  activa l’aboutissement des autres  dossiers sensibles en réussissant ce qui ne lui était pas acquis d’avance : l’adhésion des acteurs de la scène médiatique nationale.  Son approche, participative et inclusive, a été   applaudie par tous les partenaires. Aussi, lorsqu’il aborda, lors de la cérémonie de la 12ème édition du  grand prix national de la presse, le projet du code de la Presse et de l’Edition, qui sera soumis au Parlement pour examen en décembre prochain, il fut persuasif et concluant. On a vite compris que la concrétisation de ce projet est le rêve suprême de Mustapha El Khalfi. « Ce texte permettra au Royaume de se doter d’un Code moderne de la presse et d’édition qui consacre les dispositions de la nouvelle Constitution, notamment celles relatives à l’instauration de garanties de liberté de la pratique journalistique et à la protection des libertés des droits individuels et collectifs, à travers la mise en place de mécanismes indépendants pour le respect de la déontologie de la profession», a affirmé M. El Khalfi, qui s’exprimait à l’ouverture d’un séminaire sur le «projet de code de la presse : quelles garanties pour la liberté d’expression».
Selon le ministre, « le projet du code de la presse et de l’édition est fondé sur la réforme de l’arsenal juridique, la consolidation du modèle économique de l’entreprise, la mise en place de mécanismes à même d’assurer la protection de l’intégrité physique des journalistes et la promotion de la relation entre la justice et les médias, outre l’amélioration du système de formation et de renforcement des capacités ». Elaboré selon une approche participative, « ce projet prévoit des mesures importantes en matière de renforcement de la liberté de la presse, notamment la suppression des sanctions privatives de liberté dans les affaires de diffamation et de diffusion de fausses informations avec récidive, qui seront remplacées par des sanctions alternatives comme les amendes », a-t-il fait savoir.
De même, « le projet de Code de la presse et de l’édition prévoit des mécanismes renforçant l’indépendance des entreprises de presse, vu que toute réforme du secteur de la presse ne peut s’opérer sans des entreprises de presse indépendantes et pérennes sur le plan économique », a-t-il soutenu. Il a insisté, à cet égard, sur la nécessité de consacrer la déontologie de la profession à travers la création d’un conseil national de la presse, en tant qu’instance nationale de référence à caractère indépendant et démocratique, qui remplit les missions d’auto-organisation, de médiation, d’arbitrage et veille à l’application des règles de liberté et de démocratie.
L’adoption du Code de la presse et de l’édition placera le Maroc parmi les 21 pays au monde qui disposent d’un code de la presse dépourvu de sanctions privatives de liberté.

 
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