Le temps dévoile tout par ( Jamal Berraoui )
Cinq ONG de stature internationale, interpellent l’Algérie. Depuis sept ans, elles n’ont pas réussi à avoir un visa pour enquêter sur les Droits de l’Homme. Ce sont les camps de Tindouf et l’effervescence qu’ils connaissent, suite à la répression sauvage des opposants à la direction du Polisario qui les ont alertés. Mais c’est aussi la
situation à Ghardaya, ville assiégée sous le black out absolu, qui inquiète.
Le centre Kennedy est totalement décrédibilisé. Les ONG le qualifient de partisan, parce que justement, il ne s’élève pas contre les exactions que subissent les réfugiés à Tindouf, alors qu’il affirme que les gens vivant sous administration marocaine le sont dans « des conditions indignes, les violations des Droits de l’Homme étant
systématiques et quotidiennes ». Kenny Kennedy fume sûrement de la moquette payée par Sonatrach. Le HCR monte sa pression. Depuis 40 ans, il n’y a jamais le moindre recensement des réfugiés de Tindouf, ni de contrôle de leur origine.
L’Algérie et le Polisario s’y refusent. Les dons sont effectués sur la base donnée par l’Algérie, 116.000 personnes. Une bonne partie de ces produits se retrouvent en vente à Zouerate ou à Nouadibou en Mauritanie. Le produit de ce trafic a permis à quelques dirigeants du Polisario d’établir des commerces aux îles canaries.
Le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU met le doigt sur l’existence d’une opposition au Polisario, à Tindouf, qui ne jouit d’aucune liberté d’expression. L’affaiblissement du pouvoir algérien, miné par ses divisions, pousse le Polisario à réprimer encore plus parce que les contradictions s’aiguisent.
La communauté internationale, au niveau des Etats, avait cette lecture depuis longtemps, mais les ONG souvent manipulées, ne se réveillent que maintenant. Les déclarations de ces derniers jours vont dans le même sens. Elles ne font pas du Maroc un eden des Droits de l’Hommes, mais lui reconnaissent des avancées sérieuses. Par contre, elles dénoncent le refus de l’Algérie de tout contact, alors que les atteintes aux Droits de l’Homme y sont avérées. Elles mettent, enfin, en lumière le caractère répressif des législations algériennes. C’est une position qui honore les ONG concernées qui sont enfin dans leur rôle, c’est-à-dire la promotion des droits fondamentaux partout.
L’arrière petite fille flibustier Joe Kennedy a beau jouer de son nom et de son physique, elle n’a plus aucune espèce de visibilité.