Le tout premier cas du COVID-19 pourrait être un employé d’un laboratoire à Wuhan
Dans sa quête des origines de la pandémie de Covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé jeudi à tous les pays, et en particulier à la Chine où la fuite d’un laboratoire est suspectée, de publier « toutes les données sur le virus ».
Le virus donnant le Covid-19 s’est-il échappé d’un laboratoire de Wuhan, la ville chinoise où les premiers cas ont été détectés fin 2019, provoquant une pandémie mondiale ? Cela fait partie des hypothèses « probables » selon le chef de la mission d’enquête sur l’origine de la pandémie.
« Un employé d’un laboratoire infecté sur le terrain en prélevant des échantillons relève de l’une des hypothèses probables. C’est là que le virus passe directement de la chauve-souris à l’homme », a déclaré à la chaîne publique danoise TV2 Peter Embarek, chef de la délégation de scientifiques internationaux envoyés en Chine par l’OMS pour déceler l’origine du Covid-19.
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« Spécifiquement, pour aborder +l’hypothèse labo+, il est important d’avoir accès à toutes les données brutes, d’envisager les meilleures pratiques scientifiques », a déclaré l’OMS dans un communiqué, soulignant que la Chine avait laissé entendre que l’OMS agissait sous pression politique concernant les études sur l’origine du coronavirus.
« Partager les données et autoriser le réexamen d’échantillons (…) n’est pas autre chose que ce que nous incitons tous les pays, y compris la Chine, à soutenir pour que nous puissions avancer dans l’étude des origines de la pandémie rapidement et efficacement », a ajouté l’OMS.
Dans un documentaire intitulé « Le mystère du virus – un Danois à la recherche de la vérité en Chine » diffusé jeudi sur la chaîne danoise, le scientifique s’est montré très critique envers Pékin. Selon lui, il a été difficile pour son équipe de discuter de cette théorie avec les scientifiques chinois.
La délégation de l’OMS a obtenu la permission de visiter deux laboratoires où s’effectuent des recherches autour des chauve-souris. Lors de ces visites, « nous avons eu droit à une présentation, puis nous avons pu parler et poser les questions que nous voulions poser, mais nous n’avons pas eu l’occasion de consulter la moindre documentation », a-t-il assuré.