L’écologie, une préoccupation universelle
Les élections municipales en France ont livré leur verdict, les verts ont remporté la majorité des métropoles. C’est un véritable séisme politique, mais il faut analyser plus finement ces résultats. Les écologistes n’ont percé que dans les grandes villes, et ce n’est pas pour des raisons sociologiques.
Ce vote urbain, massif, est la conséquence directe de la pollution dans les grandes villes. La prise de conscience de la mauvaise qualité de la vie dans des cités où l’air est vicié, les agressions sonores multiples, est un fait. Dans les petites villes, ces phénomènes n’existent pas, le message écolo est donc peu recevable, surtout quand il s’attaque à la voiture, alors que les gens n’ont pas d’autres possibilités de mobilité. Ce phénomène n’est pas purement français. Rien ne prouve scientifiquement qu’il y a un lien entre la déforestation et le Covid-19. Mais la séquence a mis la question de l’environnement au centre des débats, pas au Maroc malheureusement.
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Il faut produire autrement, construire autrement, organiser les transports autrement, utiliser d’autres énergies. C’est tout simplement un nouveau modèle à inventer et à mettre en place. Le plus difficile sera d’assurer l’efficience de ce nouveau modèle pour sauvegarder la cohésion sociale et financer la protection. Au-delà des discours, il faudra y réfléchir. La décroissance est une impasse et considérer que des milliards d’humains vont changer de mode de consommation le mois prochain est fantaisiste.
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Par contre, la pédagogie, l’éducation aux impératifs écologiques sont nécessaires, parce que la responsabilité individuelle est essentielle à ce changement de paradigme. Au Maroc, on est très loin de ce débat. On continue à détruire des espaces forestiers, pour construire des résidences qui sont inoccupées onze mois par an. Les municipalités autorisent des activités polluantes dans des quartiers résidentiels. Le ramassage des ordures est problématique, le triage n’est même pas envisagé, c’est tout simplement dramatique.