L’Edelweiss du Souss : à Agadir, avec Sofia, le golf vient, peut-être, de trouver sa fleur rare
Aux U.S.A, pays du golf par excellence les spécialistes ne jurent que par elle, car Sofia Essakali, y a dominé toute sa catégorie.
L’autoroute s’étale offrant ses multiples paysages qui, de la verdoyante Chaouia dépasse les zones industrielles de Berrechid et Benguérir, pour contourner Marrakech impériale et séculaire avant d’affronter les zones escarpées du grand Sud, les forêts d’arganiers et les plages qui annoncent Agadir, la ville miracle d’Al Inbiaat (renaissance) et qui, avec détermination annonce le futur flamboyant du Royaume.
Sur cette longue autoroute qui nous mène donc à Agadir, on n’a pas cessé de nous poser une question, la même question, insistante, lancinante mais jouissive.
Et cette question était : « Et si c’était elle ? »
Qui donc elle ? Il s’agit de Sofia Essakali, golfeuse de son état, et qui, sur deux années de suite, a atteint le top du classement mondial.
Le plus extraordinaire – et aussi le plus troublant-, est que Sofia a tout juste onze ans et que donc on va carrément à la découverte d’un prodige. Et à ce qu’en racontent ceux et celles qui ont eu le privilège de l’avoir vue et appréciée, tant dans des compétitions nationales qu’internationales, la très jeune gadirie possède l’étoffe des championnes.
Aux U.S.A, pays du golf par excellence les spécialistes ne jurent que par elle, car Sofia y a dominé toute sa catégorie : c’est là où elle a remporté, par deux fois successives comme on l’a déjà écrit plus haut, le titre mondial. Elle y a obtenu aussi, outre un classement valorisant dans le palmarès golfique, le droit et le prestige d’arborer sur son équipement la mention «World Champion».
C’est donc vers un prodige à la découverte duquel on est venu ici, au golf de l’Océan, où Sofia a ses habitudes, et on est impressionné à la perspective de nous retrouver face à l’équivalent d’un Mozart qui, tout jeune enfant, composa et joua devant les empereurs et les rois.
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Mais cet après-midi, Sofia n’est pas encore arrivée car elle est tout simplement à l’école, avec des copains et copines de son âge qui suivent la scolarité qui incombe aux enfants.
La célébrité naissante de Sofia, ne la dispense de rien et surtout pas de son parcours scolaire.
C’est sa maman, l’incontournable et intraitable Nada qui va nous amener et présenter sa championne de fille.
Sofia est ravissante et rougissante, car elle est encore plus intimidée que nous et cherche du regard sa maman, mais toutes deux, quand la discussion tourne vers le golf deviennent intarissables. Nul doute, on a ici affaire à des passionnées, ce qui est très bon signe, et aussi à une famille de gadiris bon teint : papa chirurgien-dentiste, maman pharmacienne, nés et élevés en terre soussie, et qui ne sont pas troublés, du moins pas encore, d’avoir dans leur progéniture, une telle future star, oui star, car il nous faut appeler les choses par leur nom.
Pour l’instant, papa et surtout maman Essakali se suffisent du bonheur de leur fille et veillent à lui assurer l’éducation nécessaire et indispensable qui garantit les avenirs radieux et les lendemains qui chantent.
Sofia Essakali est encore une enfant, une enfant prodige certes, mais une enfant qui a besoin d’abord de ses parents. Ce que la Fédération Royale Marocaine de golf comprend très bien et le prouve à tout moment.
On sait l’attention exceptionnelle que peut garantir une fédération jalousement drivée par SAR le Prince Moulay Rachid en personne.
On sait aussi l’attente extraordinaire qui couve au sein de cette fédération, attente d’un champion, ou championne, qui peut hisser le golf marocain au plus haut du gotha, et surtout on sait qu’à ce moment, le golf marocain obtiendra la reconnaissance mondiale, et la popularité nationale, ici au Maroc, que cette magnifique, mais décriée et méconnue discipline sportive, mérite.
Mais d’ici là, le chemin est encore long, beaucoup plus long que l’autoroute Casa-Agadir, et surtout beaucoup plus hasardeux.
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Brahim Belghiti Alaoui, Directeur Général de la FRMG le dit très bien : « On est là derrière Sofia pour d’abord apporter tout le soutien nécessaire, et on finance tous ses déplacements et participations, comme d’ailleurs la fédération le fait pour tous les jeunes talents et Dieu merci, ils sont de plus en plus nombreux».
Le directeur général de la FRMG dit cela sans emphase et sans ostentation.
Au golf on cultive la discrétion, et d’abord c’est une fédération où l’on sait qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, et pour que les fruits tiennent la promesse des fleurs, on se limite à l’essentiel, et on évite les interférences inopportunes.
L’argent, c’est important, le cadre de vie et d’entraînement aussi, mais ce n’est pas tout. C’est nécessaire mais pas suffisant. Un enfant reste un enfant. Un enfant a besoin d’attention et d’affection. Un enfant a besoin de sa maman. Nada Essakali, sacrifie tout à sa championne de fille. On l’a même vue servir de caddy pendant les longs jours de compétition. Elle suit sa fille dans ses voyages, planifie ses compétitions, se met à la page pour tout ce qui est golf, concours et concurrents pour sa fille.
Sofia la regarde d’un œil où on lit tout l’amour filial et elle sourit.
On ose cette remarque: « Sofia a un très beau sourire, il est hollywoodien !! »
A cela, Nada, la maman répond avec un bel éclat de rire : « Son sourire, c’est à son père qu’elle le doit, n’oubliez pas qu’il est dentiste ».
Avec tous ses dons, se serait bien le diable si Sofia n’arrivait pas au but que nous espérons tous.
Cet avenir extraordinaire est désormais entre les mains de Dieu et de tous ceux qui seront capables d’amener la toute jeune Sofia vers l’excellence et la super performance.
Ce ne sera pas le plus facile. Mais n’est-ce pas aussi le plus exaltant ?
La belle aventure est lancée pour Sofia et pour beaucoup d’autres jeunes de son âge, car le golf attire de plus en plus de pratiquants qui y voient un développement social, intellectuel et professionnel.
Que l’autoroute de la gloire s’ouvre pour notre Edelweiss, du nom de cette fleur rare que l’on trouve en cherchant bien dans les glaciers suisses.
Qui dit que dans la chaleur du Souss, une telle fleur ne pourrait pas éclore et embaumer le monde entier ?
La vision du Prince
S.A.R le Prince Moulay Rachid, on le sait, est un passionné de golf qu’il pratique dès qu’il le peut. Et cette passion, Son Altesse Royale la partage avec tous les jeunes marocains et marocaines.
Toutes ses actions sont fructueuses, car le golf est un vecteur de développement économique, social mais aussi culturel, car il peut transformer la personnalité d’un individu.
Le Prince Moulay Rachid insiste tant avec l’A.T.H qu’à la Fédération de Golf, pour que la pratique du golf soit ouverte à tous. Toutes catégories sociales confondues.
Le Prince Moulay Rachid a multiplié les initiatives, les écoles de formation, les soutiens à toutes celles et ceux qui, partageant la même passion, savent que le golf peut transformer leur vie tout en donnant un « plus » considérable au développement du Royaume.
A Agadir, par exemple, où le Trophée Hassan II et la Coupe Lalla Meryem se sont transportés de Rabat pour laisser se reposer et se refaire une santé le Royal Golf de Dar Es Salam, le golf est devenu une discipline quasi naturelle.
En témoignent, les mordus qui se pressent dans les nombreux clubs de la ville : Golf de l’Océan, Golf du Soleil où se développe l’«Océan Golf Training Center» sous la conduite de Jean Marie Kazmierczak, professeur formateur de renommée mondiale mis à la disposition des 400 personnes tous âges confondus qui viennent bénéficier de ses cours.
Sofia Essakali n’est donc pas toute seule, même si pour l’instant c’est elle qui s’est distinguée.
Tout Agadir et le Maroc, espèrent qu’elle sera la locomotive d’un très long train lancé sur les rails du développement marocain.