Lendemain de victoire : ce qui attend le Wydad et le Onze national
On n’arrête pas les vagues d’un océan ou alors il faudrait des digues gigantesques. En Ligue des champions, aucune digue n’a pu empêcher le triomphe wydadi, alors armons-nous d’un optimisme fou quoique légitime, et faisons comme si la digue ivoirienne élevée samedi après midi au stade Félix Houphouët-Boigny aura cédé face aux Lions de l’Atlas et que donc dimanche matin 12 novembre 2017, on est qualifié pour le Mondial 2018.
Attention, que l’on nous comprenne bien, l’article que vous avez entre les mains a été rédigé alors que le match Côte d’Ivoire-Maroc n’a pas encore été joué.
Votre magazine « Challenge » est imprimé jeudi soir, mis en vente vendredi alors que le match se joue samedi.
Mais pour les besoins de la cause, que l’on nous permette d’anticiper et de faire «comme si ».
D’ailleurs, on ne prend pas grands risques à prophétiser la victoire des Lions de l’Atlas samedi, car elle semble être écrite dans le ciel.
Sur les échos et les infos qui nous sont parvenus de Côte d’Ivoire, il paraîtrait que même les Ivoiriens ne croyaient plus guère en une qualification des Éléphants. À la veille de la confrontation, l’espoir avait changé de camp.
Le Onze national a recommencé à faire peur comme cela était le cas dans les années 70 et 80 quand le Maroc de Faras, Petchou et Maghfour pulvérisait la Côte d’Ivoire de Laurent Pokou (4-1) à Tétouan.
Depuis il y a eu Drogba et beaucoup d’autres, et les Ivoiriens ont franchi un stade supérieur, ils nous ont infligé quelques douloureuses éliminations comme celle toute récente, pour le Mondial 2014, où ils prirent la tête et la place du qualifié face aux Lions de Rachid Taoussi mais soyons justes, l’équipe marocaine n’avait jamais cédé face à la bande de Drogba, Matchs nuls à Marrakech et Abidjan avec le score de 2 partout à l’aller et 1-1 à Abidjan. Et si la Côte d’Ivoire partie au Brésil fut même championne de la CAN 2015 celle-là même que le Maroc avait… « culbutée », il n’en reste pas moins que depuis l’arrivée de Lekjaâ et de Renard, les choses ont bien changé. D’abord, le Maroc s’est permis de battre et d’éliminer les Ivoiriens lors de la dernière CAN et comme l’appétit vient en mangeant, Renard et tous ses joueurs comptaient bien remettre le couvert pour le Mondial 2018. On en accepte l’augure et on fait, ainsi que dit plus haut, comme si on avait réussi le pari d’être à Moscou 2018.
Joie, liesse, et satisfaction générale. Mais au-delà, comme pour le Wydad vainqueur de la coupe d’Afrique, le plus dur restera à faire. Eh oui, il y a beaucoup de lendemains qui ne chantent pas du tout et au-delà de qualifications glorieuses, que de situations malheureuses en ont été héritées.
Voyez ce qui survient aux Fennecs d’Algérie, souverains en 2014 dans la Coupe du monde au Brésil et bien piteux aujourd’hui.
Quant au Wydad, une ribambelle de matchs retard l’attend en championnat. Comment va-t-il gérer tout cela ?
Et la Coupe du Monde des clubs qui va se jouer dans l’eldorado des Émirats arabes unis….
Lions de l’Atlas ou Wydadis sauront-ils garder les pieds sur terre pour s’éviter des crashs détestables !
C’est le moment de structurer, consolider, organiser, bref de travailler.
Ce sera d’autant plus facile que l’atmosphère y est propice.
Oui, on est champion et (peut être) qualifié.
Et si cela était nécessaire, c’est loin d’être suffisant.
Les lacunes restent et il faut les combler maintenant que l’on est dans la joie et la bonne humeur.