Les bonnes perspectives de la Banque Mondiale pour l’économie marocaine
Dans son bulletin économique publié le 11 octobre 2017, la Banque mondiale a indiqué que le modèle économique marocain a de bonnes perspectives sur le moyen et long terme. « Le Maroc a fait beaucoup de réformes économiques ces dernières années et a beaucoup investi dans la modernisation de son économie. Et, les résultats sont au rendez-vous. Le Royaume a réussi à développer son secteur automobile et également son secteur aéronautique », a expliqué Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA. Selon l’institution financière internationale, le modèle économique marocain favorise aujourd’hui de nouvelles opportunités d’investissement dans de nouveaux secteurs et dans les chaînes de valeurs que le pays a réussi à mettre en place.
Cependant, souligne Hafez Ghanem, le Royaume demeure toujours un pays où l’apport du secteur agricole reste très important. « Toutes nos prévisions montrent que la campagne agricole sera positive, et donc aura un très bon impact sur l’économie marocaine. Toutes ces raisons nous poussent à l’optimisme et nous nous attendons à de bonnes performances pour l’économie marocaine, avec un taux de croissance plus élevé que l’année dernière », conclut le vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA.
Signes de redressement pour la région MENA
Par ailleurs, la Banque mondiale constate un redressement des économies de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). « En dépit d’un ralentissement de la croissance en 2017 de l’ordre de 2,1%, les perspectives économiques dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) devraient s’améliorer en 2018 et 2019, la croissance dépassant 3% », a souligné l’institution financière internationale dans ce document intitulé « Crise des réfugiés dans la région MENA, relever le défi du développement ». Selon l’institution, les exportateurs et importateurs de pétrole, au sein de la région, vont tous tirer profit d’une amélioration constante de la croissance mondiale, de l’augmentation des échanges avec l’Europe et l’Asie, d’une plus grande stabilité des marchés de produits de base (notamment du pétrole) et des réformes entreprises dans certains pays de la région. Mais, ce redressement de l’économie dans la région est subordonné à certaines conditions.
Ainsi, Lili Mottaghi, économiste à la Banque mondiale et auteur principal du rapport, explique que les perspectives à court terme de la reprise économique dépendent de plusieurs facteurs, parmi lesquels les incertitudes résultant des conflits prolongés dans la région et de l’afflux de personnes déplacées de force. « Les pays de la région doivent adopter la bonne combinaison de politiques pour se développer plus rapidement, y compris des réformes visant à diversifier les économies et renforcer l’environnement des affaires dans le but de renforcer le potentiel du secteur privé », soutient-elle. Rabah Arezki, économiste en chef à la Banque mondiale, renchérit en soulignant que les secteurs public et privé devront faire preuve d’agilité et conjuguer leurs efforts pour inverser la trajectoire face aux répercussions des conflits qui ont tendance à tirer les perspectives de croissance vers le bas.