Les droits d’importation vont augmenter pour protéger la production nationale
Le Maroc va augmenter ses droits d’importation sur certains produits finis de consommation de 30% à 40%. Principal objectif : renforcer la « protection de la production nationale ».
En attendant de mettre en branle la nouvelle politique industrielle, en l’occurrence l’import-substitution, le gouvernement envisage d’augmenter les droits d’importation pour protéger la production nationale. « Il est proposé, dans le cadre du projet de Loi de Finances Rectificative pour l’année 2020, d’augmenter les droits d’importation applicables à certains produits finis de consommation de 30% à 40%, et ce dans la limite des taux consolidés par le Maroc au niveau de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) », révèle le projet de Loi de Finances rectificative 2020 dont la première partie a été approuvée dans la nuit de samedi 11 juillet à dimanche par la Commission des Finances de la Chambre des représentants, avec 22 voix pour et 10 voix contre. Selon ce document, cette mesure vise à « renforcer la protection de la production nationale qui semble nécessaire pour accompagner les efforts entrepris en matière d’appui aux entreprises marocaines en difficulté » surtout dans le contexte international marqué par une crise sanitaire majeure ayant généré un ralentissement de l’économie mondiale.
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Il faut souligner que le gouvernement avait déjà prévu dans le cadre de la Loi de Finances 2020 de faire passer les droits d’importation de 25 % à 30 % sur certains produits finis. Cette option était motivée à l’époque par la volonté de l’Exécutif d’améliorer les recettes douanières collectées au titre du droit d’importation, d’encourager la production locale et de réduire le déficit commercial.
Mais avec la crise du nouveau coronavirus, le Royaume, à l’instar de beaucoup de pays, est en train de revoir son modèle industriel. Le ministre de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy, veut faire rebasculer la filière industrielle dans la politique d’import-substitution pour non seulement réduire le déficit commercial, mais pousser les Marocains à investir dans le secteur en leur offrant des opportunités.