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Les Lions de l’Atlas et le foot national : La chasse au trésor !!!

Le temps de la parole

On ne peut pas reprocher au Président de la F.R.M.F, Fouzi Lekjaa, de ne pas s’exprimer et de ne pas communiquer. Bien au contraire, il parle et livre ses impressions, ses informations sur la vie du football. Il faut donc le prendre au mot. Surtout que Fouzi Lekjaa, sait être éloquent et la plupart du temps convaincant. Pourquoi donc, après avoir parlé, certains ont la sensation qu’il ne dit pas toute la vérité ? Et qu’il cache bien son jeu.

On va ici, essayer d’expliquer cela.

Toute vérité est-elle bonne à dire ?

Le football passionne tout le monde. C’est même cela qui fait sa popularité unique. On aime le football, on aime le regarder, on aime aussi le critiquer. Et personne ne s’en prive, les occasions de s’énerver en football ne manquent pas. Au fil des matchs, les erreurs d’arbitrage, les faits et les méfaits du jeu, alimentent la chronique et font jaser. Ils peuvent même faire hurler les foules. Et cela est une bonne chose, comme l’avait cyniquement admis Blatter lors d’une conférence de presse à Marrakech : «Que serait le football sans les émotions qu’il provoque. Si le foot déclenche l’hystérie du public, c’est bien parce que tout n’y est pas parfait, et donc, tous en discutent. Ce sont des discussions qui peuvent durer toute la semaine, qui font la gloire du football. Si, dans le foot, il n’y avait que les résultats des matchs, et bien on passerait vite à autre chose et on s’intéresserait moins au foot. Croyez-moi, on aime le foot pour sa capacité à faire des erreurs ».

Ainsi parlait Blatter, l’ex-Président de la FIFA. C’était il y a plus de 10 ans, lors du congrès de la FIFA à Marrakech. Mais qui parle de Blatter aujourd’hui, sinon dans les tribunaux ? Cependant, les choses ont-elles vraiment changé aujourd’hui ?

L’interprétation des paroles

Parmi les habitudes du football de chez nous, c’est de ne pas croire les propos des responsables. On est persuadé que lorsqu’ils parlent, c’est pour nous embrouiller. Alors il y a des gens plus malins que les autres, qui vous diront de ne rien croire de ce qui est dit et que ce sont eux qui ont l’info.

Une info, bien entendu, qui n’a rien à voir avec la vérité, mais ils ont l’art de la présenter. Les réseaux sociaux facilitent des tas de choses. Mais que penser des médias officiels qui se lancent dans l’intox ou le sensationnel, sinon que cela ne fait que compliquer plus les choses. Ainsi, à propos du coach Vahid Halilhodzic, alors que Lekjaa répète que le Bosniaque est en congé et qu’il est toujours le coach national, personne ne croit les paroles du Président. Tous ne veulent croire que ce qu’ils veulent croire. Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Ce qu’il en est

Lekjaa, face à son conseil fédéral, s’est exprimé sur le sujet du coach national. Cela s’est passé mardi dernier: «Aujourd’hui, le 10 Ramadan, Vahid est en vacances chez lui, il est parti le 3ème jour de Ramadan, avant j’ai eu une réunion avec lui de 2 heures où on a évoqué tout ce qui concerne son travail et la préparation du Mondial de Qatar. On a abordé tous les sujets. A son retour, on reprendra le travail, et ma conviction est que l’équipe nationale est ouverte à tous les Marocains et les joueurs qui ont fait preuve de leur compétence et de leur disposition doivent être dans le groupe».

Comprenne qui veut, ou qui peut.

Cela est clair. Et maintenant, place à la lutte des égos.

Le Mondial, ce gâteau, ce trésor

Le Mondial du Qatar, sera aussi l’affaire de tous. Les méritants et les … opportunistes, comme disait un dirigeant du football, le regretté Abdelwahed Bensaid, de l’Armée de l’air et Président de la Ligue du Nord-Est où il était Président de la Commission des arbitres : « Il faut se méfier des beaux gâteaux, ils peuvent attirer les insectes nuisibles, c’est comme les fleurs, il y a les abeilles mais aussi ces moucherons qui s’accrochent et détruisent les feuilles ».

Dans le foot moderne, il y a une espèce qui est incontournable, ce sont les agents des joueurs.

Le drame au Maroc, c’est que certains agents veulent s’immiscer dans les responsabilités de l’équipe nationale. A un moment, ils faisaient et défaisaient les sélections.

Qu’en sera-t-il pour le Qatar ?

On attend de voir la mobilisation des vrais techniciens qui doivent protéger le football.

Et notre football pullule de coachs qui doivent assumer leurs responsabilités. Fakhir, Zaki, Taoussi, Regragui, et tutti quanti sans compter Fathi Jamal, tous ont eu et ont leur mot à dire en commission technique. A eux de faire profiter le foot marocain de leurs expériences, les bonnes comme les mauvaises. Surtout de ces dernières, parce qu’on apprend plus de ses erreurs que de ses réussites.

La fête du foot et ses leçons

Le foot, il faut d’abord le respecter car il a ses valeurs. Parmi ses valeurs, il y a la modestie.

C’est par manque de modestie que le Bayern s’est « planté » devant un Villarreal, que Munich n’est pas près d’oublier. Et par ricochet, le PSG aussi. Oui, le Paris Saint Germain, qui a renvoyé des coachs qui aujourd’hui réussissent ailleurs. Comme Ancelotti et surtout Emery qui s’est payé avec son Villarreal le grand Bayern.

En foot, plus on travaille tranquille, plus on réussit. Avec Ancelotti et Emery, n’oublions pas d’ajouter Tuchel de Chelsea qui a été champion d’Europe des clubs. Tous ont été embauchés par le Qatar, et tous ont été renvoyés. On ne sait pas trop pourquoi. Ou plutôt on ne le sait que trop.

La Coupe du Trône fait le plein

Cette semaine, les matchs de la Coupe du Trône ont ravi le public du football. A Beni-Mellal, à Berkane, et bien sûr à Casablanca avec l’incroyable public Widadi, on a vu de super choses. Cela a même accouché d’un futur choc Wac-Raja en quart de finale. Un match très attendu.

La fête du foot, c’est aussi celle de l’équipe nationale féminine et du foot en salle qui régalent les amateurs et amatrices.

Et enfin, la FRMF annonce que la finale de Coupe du Trône d’il y a 2 ans FAR-MAT qui n’a pas été programmée pour cause de Covid, aura lieu en fin de Ramadan.

Voilà qui promet des émotions de celles dont parlait Blatter.

 
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