Les pays subsahariens les plus attractifs pour l’investissement marocain
Entre 2003 et 2015, l’Afrique subsaharienne a bénéficié de 47% des investissements directs réalisés (IDE) par les entreprises marocaines. Ce flux d’investissements représente 85% des IDE marocains en Afrique. En dehors du Nigéria, du Ghana et de la Guinée, qui ne bénéficient pas de flux d’investissements importants mais entretiennent des relations commerciales fortes, le Maroc a investi plusieurs millions d’euros dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Le Royaume a ainsi représenté, en 2015, 22% des investissements privés agréés par le code des investissements en Côte d’Ivoire, devenant ainsi le premier investisseur étranger au guichet du CEPICI, l’agence gouvernementale de promotion des investissements. En termes de volumes des enveloppes, le Mali est le premier récipiendaire des investissements directs étrangers marocains dans la région, avec une part de 23,3% des flux entre 2003 et 2015. La Côte d’Ivoire (18,4%), le Burkina-Faso (12,9%) et le Sénégal (12,3%), occupent respectivement le deuxième, le troisième et le quatrième palier de ce classement des récipiendaires des IDE marocains. Le Gabon occupe le 5ème rang des pays les plus attractifs pour les investissements marocains avec un taux de 10,3% du volume du flux régional. Lors de ces derniers mois et à la faveur des dernières visites Royales effectuées par le Roi Mohammed VI en Afrique de l’Est, plusieurs accords et protocoles d’entente dans divers secteurs ont été signés entre le Maroc et certains pays de la région. Les nouveaux investissements des opérateurs marocains en Afrique de l’Est concernent la construction par le groupe OCP en Ethiopie, d’un méga projet de production d’engrais pour un investissement de 2,4 milliards de dollars entre 2017 et 2020. Il s’agit là du plus grand investissement fait en dehors du Maroc. Egalement à la faveur d’une visite Royale, le groupe bancaire marocain Attijariwafa bank a signé fin 2016 le rachat de 76% du capital de la banque rwandaise Cogebanque, la troisième du pays. Une opération qui intervient en parallèle avec la signature de 19 conventions économiques entre patrons rwandais et marocains dans la capitale rwandaise. Fin 2016 également, le Maroc et le Nigéria ont signé pour l’extension du West African Gas Pipeline (WAGP) du Nigeria jusqu’à l’Europe via le Maroc. Il s’agirait du plus grand projet gazier en Afrique de l’Ouest. Portant sur un investissement prévisionnel de 25 à 50 milliards de dollars, ce projet aura pour retombée l’électrification des zones traversées. Aussi, la visite officielle du Roi du Maroc, début 2017, en République du Soudan du Sud ouvrira une nouvelle page dans les relations économiques entre Rabat et Djouba. Et ce, grâce au projet de création de la nouvelle capitale, située dans la région de Ramciel, centre du pays. Un projet qui coûtera près de 10 milliards de dollars étalés sur une période de 20 ans et dont le Maroc financera les études de faisabilité technique et financière à hauteur de 5.1 millions de dollars.