Les prévisions d’IDC pour le Maroc
Cette année, la demande en produits et services IT viendra principalement des opérateurs télécoms, des banques et du secteur public
Le Maroc, en matière de technologie de l’information (IT), n’est pas logé à la meilleure des enseignes dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Il est largement dépassé par les pays du Golfe. Par contre, il se trouve en tête des pays maghrébins. Il représente plus de 40% de l’ensemble des dépenses IT de la zone. En 2013, les dépenses dans ce secteur devront, selon le cabinet d’études IDC, s’accentuer pour rattraper le retard accusé par rapport aux économies les plus matures.
Dans ses prévisions, le cabinet table sur la contribution du secteur public, des banques et des opérateurs télécoms dans le développement du secteur. « Ils déploieront des investissements plus importants en services Clouds (NDLR : déporter sur des serveurs distants des stockages et des traitements informatiques traditionnellement localisés)». Les PME ne sont pas en reste puisqu’elles devront aussi investir davantage dans les IT cette année pour contourner leurs lourdes dépenses d’investissement de capital (CAPEX), celles qui se réfèrent aux coûts de développement ou de fourniture des pièces non-consommables. Les opérateurs locaux ont du pain sur la planche. Mais attention,IDC prévoit qu’ils seront très concurrencés cette année par des groupes internationaux. Les fournisseurs IT, devront alors proposer des solutions et des services à grande valeur ajoutée avec une « diversification et une customisation des offres par secteur ».
Parmi les autres principales conclusions du cabinet d’études, l’on retrouve la problématique liée aux compétences à trouver dans le domaine et qui continuera à peser dans le développement des investissements. Tout ceci devrait alors conduire les patrons marocains à rester prudents dans leurs dépenses en technologie de l’information et « deviendront sélectifs dans leurs investissements informatiques », précisent les rédacteurs des prévisions TIC pour le Maroc. Ils poursuivent : « Les entreprises réévalueront les avantages des projets IT et se focaliseront sur l’optimisation pour réduire les coûts et l’efficacité opérationnelle. Le marché qui, historiquement est dominé par les investissements dans l’infrastructure matérielle, verra la contribution des services informatiques augmenter ». ■