Economie

Les principaux secteurs profitant des ALE

Chimie et parachimie 

S

i ce secteur arrive en tête, c’est parce qu’il regroupe une très large gamme de produits à usage aussi bien domestique qu’industriel. On y retrouve notamment, les peintures et autres vernis, mais également les articles de quincailleries pour ménages et autres savons. Bien entendu, la chimie comprend également des produits tels que le PVC, etc. 

On retrouve parmi les importateurs des distributeurs pouvant comprendre les grandes surfaces, mais également des professionnels de la quincaillerie, et aussi des entreprises qui sont dans le secteur de la peinture. D’ailleurs, beaucoup d’opérateurs se plaignent d’un afflux de ce type de produits qui concurrence l’industrie locale. En 2012, les importations en provenance de l’Union Européenne et liées uniquement à l’ALE portent sur 5,2 milliards de dirhams, enregistrant une croissance de près de 12%. 

Sidérurgie

Pour ce secteur, les importations de ferraille concernent trois principaux acteurs, dont les plus importants sont la Sonasid, Univers Acier et Maghreb Steel qui sont sur des segments de marchés différents. N’en produisant pas assez, le pays est obligé d’importer cette matière première qui est ensuite transformée dans les aciéries électriques qui ont une moyenne d’âge inférieure à 5 ans. Dans le cadre des accords de libre-échange, près de 1,5 milliard de dirhams de ferraille sont importés par les acteurs cités. 

En revanche, beaucoup d’acteurs n’ayant pas d’aciérie électrique importent le fil machine, voire le rond à béton et les produits laminés plats. Cela ralentit considérablement le délai de récupération des investissements réalisés par la Sonasid et Univers Acier sur le segment de l’acier long destiné à la construction et Maghreb Steel sur celui de l’acier destiné à l’automobile et l’électroménager. 

Voitures industrielles, Machines et  appareils de levage ou de manutention 

C

’est avec le secteur de l’automobile l’un des points faibles de l’économie nationale. La Maroc importe encore la quasi-totalité des véhicules industriels et autres machines et appareils de levage. Les entreprises sont assez nombreuses qui se positionnent sur un tel segment. On retrouve notamment des noms comme Sotkvis Nord Afrique, Auto Hall, etc. Au total près de 5 milliards de dirhams ont été importés grâce à l’Accord de libre-échange.  

Pharmacie 

C

ertes, le Maroc couvre une bonne partie de ses besoins en médicaments et exporte même jusqu’à 10% de sa production vers des pays européens et africains. Mais, près de 30% des besoins font l’objet d’importation. De plus, la quasi-totalité de la matière première provient de l’étranger et parfois semi-transformée. C’est ce qui explique que la plupart des laboratoires figurent parmi les importateurs. Au total, quelque 2,7 milliards de dirhams sont importés dans le cadre de l’accord de libre-échange avec l’Union Européenne et plus de 800 millions dans celui avec les quatre pays de l’AELE (Lichtenstein, Suède, Suisse, Islande). 

Plasturgie 

L

e secteur de la plasturgie couvre pratiquement tous les domaines allant de film agricole en passant par les pièces aéronautiques et automobiles, la confection et la chaussure, les cosmétiques, etc. Pourtant, la plupart des acteurs du secteur sont les transformateurs obligés d’importer leur matière première. C’est sans doute ce qui explique que les importations liées à l’ALE avec l’Union Européenne atteignent quelque 3 milliards de dirhams par an et restent sur un trend fortement haussier. 

Bois, mais aussi papiers et cartons 

P

rès de 2,5 milliards de dirhams de bois et 2 milliards de dirhams pour le papier et le carton, proviennent de l’Union Européenne dans le cadre de l’accord de libre-échange. Si pour le bois, l’économie nationale n’en souffre pas beaucoup, il en est autrement pour le papier et le carton, dont les industries locales ne cessent de réclamer des mesures de sauvegarde. 

  

 
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