Les rencontres de l’export font escale à Marrakech
Des rencontres qui ont mis en lumière les obstacles qui freinent la compétitivité des entreprises de la région et qui devraient à court terme inciter les opérateurs à dynamiser l’offre exportable régionale. Un premier bilan et des solutions devraient être proposés fin juin, à l’issue de la 16ème et dernière étape qui se tiendra à Casablanca.
Etape importante –la 12ème– des Rencontres régionales de l’export organisées dans 16 régions du Maroc : Marrakech Tensift Al Haouz, qui compte 362 entreprises exportatrices sur 5000 enregistrées au plan national. Organisées par le ministère chargé du Commerce extérieur, ces rencontres ont mis le projecteur sur les obstacles qui freinent la compétitivité des entreprises de la région, comme le surcoût des voyages de prospection, le rallongement des transports des marchandises ou le financement des certificats sanitaires. Problèmes exposés au ministre délégué au Commerce extérieur, Mohamed Abdou, conscient de devoir prendre le taureau par les cornes pour trouver des solutions adaptées. «Ces rencontres entrent dans notre politique de proximité et de communication avec les chefs d’entreprise de la région, a-t-il expliqué. Nous avons constaté au cours de cette caravane de l’export, qu’en réalité les préoccupations sont les mêmes pour l’ensemble des régions, en particulier une compétitivité réduite due aux charges du transport et de la logistique. Raison pour laquelle nous allons mettre en place une commission dans chaque région qui sera chargée du suivi et de travailler sur les solutions à apporter aux problèmes soulevés par les entreprises». Le ministre a également évoqué la nécessité pour les chefs d’entreprises de booster les exportations, en s’appuyant sur les programmes récents mis à leur disposition par le gouvernement, qui seront réajustés par le comité de pilotage à l’issue de ces rencontres, après étude des doléances des opérateurs concernés. « Pour qu’une entreprise puisse bénéficier d’un contrat de croissance, a indiqué le ministre à titre d’exemple, elle doit atteindre une augmentation à l’export de plus de 15%. Dans certaines entreprises, -dans le secteur du textile en particulier-, les entreprises ne peuvent atteindre ces 15%. Il est urgent d’y remédier. » Une charte nationale pour le développement du commerce extérieur devrait être prochainement mise en place pour renforcer la capacité des entreprises exportatrices avec des représentations régionales qui sensibiliseront et accompagneront les opérateurs aux programmes d’appui au commerce extérieur. Objectif : renforcer la part des exportations dans la balance commerciale, qui a atteint 295 milliards de DH en 2013. Pour Marrakech Tensift Al Haouz, les secteurs porteurs de l’exportation ont généré un chiffre d’affaire de 5,4 millions de DH en 2012. Ils concernent en priorité les extractions de minerais, l’industrie alimentaire et l’industrie de l’habillement et des fourrures qui représentent plus de 75% des exportations de la région. L’étape des rencontres de Marrakech a permis d’évaluer le fort potentiel de la région vers les exportations de produits du terroir qui devraient être valorisées dans un proche avenir avec une demande croissante des pays étrangers. Organisées en partenariat avec l’ASMEX –Association Marocaine des Exportateurs-, la CGEM –Confédération Générale des Entreprises du Maroc-, et la Fédération des Chambres Marocaines de Commerce, d’Industrie et des Services, ces rencontres démarrées en avril à Dakhla s’achèveront à Casablanca le 27 juin. Un vaste programme de communication qui aura permis d’activer une meilleure coordination avec les acteurs régionaux, et de prospecter de nouveaux marchés, à destination du continent africain en particulier. Et surtout d’identifier l’offre exportable régionale et sensibiliser les opérateurs potentiellement exportateurs aux services à l’export mis en place par le ministère du Commerce extérieur ainsi que par les services offerts par d’autres organismes concernés par le commerce extérieur, comme entre autres exemples, l’Administration des Douanes et Impôts directs, l’Office des Changes, ou la Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation. Une campagne musclée qui a ciblé les entreprises productrices et exportatrices mais aussi les entreprises potentiellement exportatrices, et des associations professionnelles sectorielles dans l’objectif de développer et mieux dynamiser l’offre exportable régionale en incitant les entreprises à s’inscrire de plus en plus dans le processus de l’internationalisation par l’export.