Sécurité routière

L’État se tourne à nouveau vers les radars mobiles

Après une vague d’installations de plusieurs centaines de radars fixes au cours des dernières années à travers les différentes villes du royaume, le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) semble changer de fusil d’épaule en privilégiant le retour aux bons « vieux » radars mobiles.

L’organisme public sous tutelle du ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau vient de lancer un appel d’offres préalable portant sur l’acquisition de 280 radars portables de contrôle de la vitesse des véhicules.

L’investissement qui devra avoir lieu en 2019 avoisine les 30 millions de DH, sans compter un coût de maintenance annuelle de plus d’un million de DH. Il vise à diversifier les équipements mis en place pour la prévention routière après que les radars fixes aient montré leur limite avec près du tiers de leur parc mis hors service par des actes de vandalisme.

Ainsi, en vue de limiter les dégâts, le ministère en charge de la sécurité routière s’est vu obligé de revoir son objectif d’installer environ 1 200 radars fixes à travers tout le pays à fin 2018.

Par ailleurs, sur le registre des statistiques des infractions au code de la route commises par les Marocains, les chiffres constatés par les seuls radars fixes démontrent une évolution exponentielle malgré tous les moyens de prévention mis en place, y compris les multiples campagnes de sensibilisation multicanales et les dizaines de radars pédagogiques installés à partir de 2015 à travers une douzaine de villes marocaines.

Ses radars avaient suscité la curiosité chez les usagers des routes sans toutefois aboutir à de la retenue puisque, à fin 2016, le nombre de procès-verbaux (PV) approuvés par le Centre national de traitement des infractions s’est élevé à 1.481.598 contre à peine 419.966 en 2015, affichant une hausse record de 253% (chiffres de 2017 non encore disponibles).

Rappelons qu’en 2017, 3 500 personnes sont mortes au Maroc dans des accidents de la circulation.

 
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