Liban : une ligne téléphonique pour la communauté marocaine
L’ambassade du Royaume du Maroc au Liban a annoncé qu’elle avait mis une ligne téléphonique à la disposition des membres de la communauté marocaine pour leur permettre de communiquer dans les cas urgents liés aux manifestations populaires que connaît ce pays.
Selon l’ambassade, cette ligne téléphonique (+ 96181701065) est réservée exclusivement à la communauté marocaine vivant au Liban dans les cas urgents liés à la situation actuelle dans le pays. Depuis jeudi soir, le Liban connaît des manifestations à Beyrouth et dans plusieurs villes, après que le gouvernement a annoncé l’inclusion de nouvelles taxes dans le budget l’année prochaine, affectant le secteur des télécommunications gratuites par téléphone mobiles et autres, afin de fournir de nouvelles recettes au trésor public.
Les manifestations se poursuivent, ce lundi, pour la cinquème journée, alors que le gouvernement devrait se prononce sur un plan de réformes proposé par le Premier ministre, Saad Hariri. Des manifestants ont coupé de nombreuses routes, tôt ce matin, à travers le pays pour empêcher les employés de se rendre sur leurs lieux de travail, à l’heure où les appels à descendre dans la rue se multiplient sur les réseaux sociaux.
Banques, universités et écoles sont restées fermées lundi, alors que les Libanais étaient des centaines de milliers à réclamer dans une ambiance festive un changement radical d’un système politique accusé de corruption, de confessionnalisme et de clientélisme, sur fond de crise économique sans fin. De Beyrouth à la ville de Tripoli, dans le nord, en passant par les localités du sud et les villes de l’est, ils avaient défilé dans un élan exceptionnel d’unité pour exprimer leur colère.
Le mouvement de contestation a été déclenché spontanément jeudi suite à l’annonce d’une nouvelle taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie Internet, une décision finalement annulée. Le lendemain, Saad Hariri avait accordé 72 heures à sa coalition gouvernementale pour soutenir ses réformes bloquées par les divisions politiques. Le gouvernement doit tenir, lundi en milieu de matinée, une réunion présidée par le chef de l’Etat Michel Aoun, pour se prononcer sur les réformes proposées. D’après un responsable du gouvernement, les principaux partis ont accepté de ne plus imposer de nouveaux impôts et un programme de privatisations.