Portrait

L’iron man de l’hôtellerie

Il a le tempérament ferme et décidé, mais ce quarantenaire est non seulement un manager d’hôtels, mais également un marathonien habitué aux courses aux quatre coins du monde. 

Parfois la vie est un long fleuve tranquille. Il suffit de naître au bon endroit, au bon moment, et les décisions se prennent toutes seules sans entraves et sans embûches. Ce n’est pas le destin de tous les enfants même de la classe aisée marocaine, mais c’est parfois le cas de certains chanceux. Lorsqu’on rencontre Hassan Joundy, on découvre un homme décidé, qui prend les devants. Il a, à la fois, l’autorité des hommes qui commandent depuis l’enfance, et la sveltesse de ceux qui s’entretiennent par le sport. Il a le verbe facile, une voix de stentor avec des accents rocailleux dans un français fluide mais peut-être non accessible à certains.
A l’évidence, Hassan Joundy est de ceux là. Au début des années 70, le Maroc était encore un havre de paix, après les années de plomb et en pleine effervescence économique. Il a vu le jour à Casablanca, en 1973. Il est le dernier né des quatre enfants d’un courtier en assurances et d’une femme au foyer férue d’arts et comptant certains artistes amateurs dans sa famille. Il grandit dans le Casablanca des années 70 et 80, lorsque les conditions de vie étaient encore faciles et agréables. A l’époque, on ne connaissait pas les problèmes d’insécurité et de circulation dont la ville blanche souffre de nos jours. On manquait de tout, et les rares douceurs de la vie faisaient figure de produits de luxe qu’on devait demander à des amis en voyage à l’étranger de rapporter avec eux. Le petit Hassan coule des jours heureux, dans l’environnement protégé des Happy few casablancais. Il est scolarisé dans les écoles de la mission, mais les loisirs sont rares dans la métropole économique. On joue au football entre amis, ou on va au cinéma, mais en dehors de ces quelques loisirs, on n’a guère d’autres choix.

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