Littérature itinérante. «D’une culture à l’autre»
Cette année, la 4ème édition de l’évènement culturel « Littératures itinérantes » se tiendra le 1er octobre à Fès, dans les jardins de Jnan Sbil. Réunissant 40 auteurs issus de 14 pays différents, elle s’inscrit sous le thème « D’une culture à l’autre ». A l’origine de cette initiative, une femme aux convictions, à la sensibilité et à la générosité indéniables : Nadia Essalmi.
Une édition, une ville. En effet, après Rabat et son quai des créateurs à la Marina de Salé en 2017, Casablanca et sa côte atlantique en 2018 et enfin Marrakech et sa mythique Koutoubia, c’est au tour de Fès, capitale culturelle du Maroc, d’accueillir la 4ème édition de « Littératures itinérantes » dans ses superbes jardins de Jnan Sbil. La symbolique du lieu a toute son importance aux yeux de Nadia Essalmi, présidente de l’association Littératures Itinérantes : en effet, Jnan Sbil, jardin public créé du temps de Moulay Youssef et limitrophe du collège Moulay Driss, est depuis toujours l’endroit de prédilection d’étudiants qui, livres à la main, s’y installent pour réviser au doux son de la végétation environnante, du ruissellement de l’eau qui y coule ou encore de la musique orientale émanant de cafés alentour.
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Et c’est d’ailleurs un coup de cœur pour un lieu qui, à l’origine, a donné envie à Nadia Essalmi de tenter l’organisation de ce qui allait être une première au Maroc. Il lui aura suffi de découvrir le quai des créateurs pour y imaginer la tenue d’une rencontre conviviale entre auteurs et lecteurs, une fête littéraire. Le succès est immédiat et attire de nombreux acteurs de la scène culturelle et politique. Ce que Nadia Essalmi pensait être un événement isolé se transforme alorsen manifestation récurrente. Ainsi naquit Littératures Itinérantes. En quelques temps à peine, Littératures Itinérantes aura pris une dimension internationale. La 4ème édition à venir en est la preuve : 14 nationalités réunies, une couverture médiatique qui touche un vaste public étranger et une marraine franco-marocaine, Najat Vallaud-Belkacem, ayant été à la tête de nombreux ministères français.
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La formule reste fidèle à celle mise en place depuis la première édition : 40 auteurs de langue arabe et française, avec une parité hommes/femmes à laquelle Nadia Essalmi tient absolument et une entrée libre dans un espace public ouvert à tous. Dès la deuxième édition à Casablanca, une nouveauté a été introduite avec l’organisation d’un concours de la nouvelle, destiné aux jeunes de 18 à 30 ans et ce afin d’encourager la création littéraire chez les jeunes.
Avec Littératures Itinérantes, Nadia Essalmi est loin d’en être à sa première initiative visant à rapprocher la littérature du lectorat marocain tous âges et milieux confondus, jusqu’aux prisons et contrées les plus reculées du pays. Elle n’a de cesse d’allier passion avec action. Et par passion, il s’agit avant tout de celle qui l’habite depuis son plus jeune âge : la lecture.
Par Myriem Fassi Fehri