L’OCI, la nécessaire intégration économique
La Foire commerciale des Etats membres de l’OCI s’avère un environnement riche en opportunités pour promouvoir leurs produits et services. Pour peu qu’ils jouent la carte de l’intégration économique. DNES à Riyad, Badya Khalid.
Le traditionnel coupé de ruban a officialisé, ce dimanche 22 mai, la 3e participation marocaine à la 15e édition de la Foire commerciale des Etats membres de l’OCI (Organisation de la coopération islamique). Une inauguration conjointement présidée par Mohammed Abbou, le ministre délégué chargé du Commerce Extérieur et du Gouverneur de la région de Riyad, le prince Faisal bin Bandar bin Abdulaziz Al Saoud, accompagnés d’autres représentants des autorités et de plusieurs dignitaires. Le cortège d’officiels s’est ensuite laissé guider pour une visite du stand national reflétant le potentiel productif marocain issu de différents secteurs. Le stand Maroc qui valait le coup d’œil n’a pas désempli. Agencé selon la diversité et la richesse de la culture du Maroc et combinant authenticité et modernité, il s’étend sur 300 m2 et accueille 16 entreprises. Une animation culinaire «cooking show» était l’une des nombreuses dispositions prises pour attirer du monde en cette journée. La Foire commerciale des 57 Etats membres de l’OCI, dans sa 15e édition, ce sont 250 exposants provenant de 50 pays, pour 50.000 visiteurs, faisant vivre l’événement durant cinq jours jusqu’au 26 mai. Cette manifestation biennale a pour ambition de présenter les produits, les industries et les services des pays membres de cet organisme. Mais aussi d’approfondir leur coopération dans divers domaines et d’accroitre l’échange commercial intra-OCI. Une ambition que le ministre Abbou a appelée de ses vœux en déclarant que les pays membres de l’OCI se doivent d’accélérer la cadence de leur intégration commerciale et économique. Zahra Maafiri, la DG de Maroc Export abonde dans ce sens: «Cette 3e participation marocaine à la Foire commerciale des Etats membres de l’OCI s’inscrit dans le cadre du renforcement des échanges commerciaux et du partenariat avec les pays membres de cet organisme». Pour rappel, le volume global des échanges entre le Maroc et les Etats membres de l’OCI a atteint un chiffre record de quelque11 milliards de dollars en 2014, malgré une conjoncture économique internationale difficile. Ce développement est dû particulièrement, aux différentes activités réalisées visant à dynamiser les échanges intra-OCI et les différentes initiatives lancées par l’Institution islamique afin de financer le commerce et la Banque islamique de développement (BID), soit 1.125 projets lancés à fin décembre 2015. Une tendance qui devra se poursuivre et s’intensifier pour Zahra Maafiri: «La mondialisation entraine l’émergence des métiers mondiaux, des écosystèmes et des infrastructures transnationales. Et c’est dans ce cadre différent que nous devrons favoriser une meilleure intégration économique des pays membre de l’OCI grâce à l’accroissement du commerce intra-islamique et du flux d’investissement». Partis d’un niveau assez bas, les échanges commerciaux intra –OCI ne pouvaient que progresser, passant de 14,5% en 2004 à 19,4% dans le cadre du programme décennal (2005-2015). Pour parfaire cette performance, Mohammed Abbou rappelle le besoin «d’activer la mise en œuvre du système commercial préférentiel et la 3e session de négociations commerciales entre les pays membres de l’OCI, notamment dans la perspective du nouveau programme décennal de l’Organisation (2015-2025)».
L’objectif de l’OCI pour son prochain plan décennal est d’atteindre un taux de 25% en 2025.