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L’ONCF à l’heure du grand départ

 Les regards se sont beaucoup focalisés, ces derniers temps, sur l’organisme qui assure le transport des Marocains par voie ferrée. Les chantiers des travaux n’ont jamais été aussi nombreux, le nombre de passagers croît à un rythme soutenu et les capacités suivent ce rythme dans un contexte qui ne permet pas toujours de concilier les impératifs de gestion des flux et de modernisation du réseau. par D.A.

Comme tous les services publics, le transport ferroviaire connaît de temps en temps des problèmes de ponctualité, de surcharge des voitures, mais les conditions de transport sont en constante amélioration et l’intérêt porté au train est grandissant tant par les autorités publiques que par les usagers. Il suffit de dire que 80.000 trains ont circulé au Maroc en 2014 et qu’ils ont permis de transporter environ 40 millions de Marocains et 34 millions de tonnes de marchandises, pour saisir l’importance stratégique de l’ONCF (Office National de Chemins de Fer), de sa santé financière, technique et de la pérennisation de ses prestations dans l’avenir. Au niveau financier et après la signature du contrat-programme avec l’Etat, les différents indicateurs et ratios ont atteint des taux de réalisation qui dépassent les seuils fixés dans ledit contrat.

Des performances financières et techniques

Le chiffre d’affaires réalisé en 2014 a atteint 1,4 milliard de DH au niveau de la composante voyageurs et 2,13 milliards de DH au niveau des marchandises. La valeur ajoutée s’est élevée à 2,7 milliards de DH, soit une augmentation de 1,3% par rapport à l’exercice précédent. Le résultat brut d’exploitation s’est situé à 1,6 milliard de DH, soit plus de 4% par rapport à 2013.
Ces performances ont permis de dégager une capacité d’autofinancement de 1,1 milliard de DH. Lié aux projets qui permettront au réseau d’atteindre progressivement les standards internationaux, l’investissement a dépassé en 2014 le seuil des 6 milliards de DH. Ces milliards ont permis de poursuivre la réalisation du programme d’investissement couvrant la période 2010-2015 et notamment ses deux principales composantes, à savoir la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) dont le taux de réalisation se situe aux alentours de 70%, et la modernisation du réseau existant avec un taux d’exécution de 70% aussi.
L’ONCF est actuellement dans une logique d’augmentation des capacités tant en termes d’infrastructures, qu’en termes de voitures et locomotives. Le mouvement des pelleteuses et des camions, de nuit comme de jour, les travaux de déblais et de remblais et de renouvellement des rails, la construction des différents ouvrages d’art et la mise en place des murs de protection de la voie sont quotidiennement observés par les usagers. Ces différents travaux sont assurés par des entreprises majoritairement nationales et des centaines de bureaux d’études et ont lieu généralement la nuit. A côté de la ligne grande vitesse, dont les travaux seront achevés à la fin de 2017, deux grands chantiers sont en cours. Il s’agit du triplement de la ligne Casablanca-Kénitra et du doublement de la ligne Marrakech-Settat. La réalisation de l’ensemble renforcera l’offre en matière de transport de voyageurs et de marchandises et accompagnera les grands projets de l’Etat et du secteur privé dans les différents secteurs. Le choix des investisseurs est essentiellement guidé par la qualité des infrastructures, dont le réseau ferroviaire. Celui-ci sera d’un apport certain pour l’investissement de PSA à Kénitra. Le rail et le port Tanger-Med constitueront, dans une première étape, la voie d’export pour l’opérateur automobile en attendant le renforcement des plateformes par le port Kénitra-Atlantique.
L’ONCF tend à répondre aux normes de qualité dans les trains en mettant en place une politique d’entretien et de renouvellement des voitures et en procédant aussi à l’acquisition de nouveaux trains. La prochaine mise en marche de la ligne à grande vitesse ne va pas bouleverser la structure des tarifs. Mohamed Rabie Khlie, Directeur Général de l’ONCF, a marqué la volonté de son institution à opter pour une «tarification intelligente» qui tiendra compte de la capacité financière des voyageurs et des choix qu’ils feront en matière de programmation de leurs voyages. Le tarif sera variable et plus attractif pour ceux qui procèderont à l’achat de leur titre de voyage à l’avance. Les études sont en cours et seront finalisées avant la mise en marche de la LGV, en 2018. En attendant, les premières rames sont arrivées au Maroc et les essais techniques vont commencer. Le patron de l’ONCF a précisé que les essais sur rails débuteront dès la réalisation d’un tronçon de 50 kms.

Une programmation exceptionnelle cet été

L’arrivée de l’été et des vacances constituent souvent une période de mobilisation de l’ensemble des ressources humaines et des trains, et aussi un moment de stress pour les différents responsables. Pour cet été, qui coïncide avec deux fêtes religieuses et tout en poursuivant les chantiers, l’ONCF a mis en place un programme exceptionnel. Ce sont au moins 250 trains qui seront programmés chaque jour avec 500 voitures en exploitation pour offrir 140.000 places.
Les questions liées à la climatisation, à la propreté et à la sécurité dans les trains sont en constante amélioration. Des techniciens et des agents de nettoyage sont mobilisés sur tous les trains pour assurer une qualité de service et des conditions meilleures en matière de sécurité.

 

 
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