Agriculture

L’ONU recommande d’élargir davantage le PMV aux petits agriculteurs

L’Organisation des Nations-Unies est globalement satisfaite des résultats du Plan Maroc Vert (PMV). Néanmoins, elle demande aux autorités marocaines d’élargir le Plan au bénéfice des populations vivant dans les régions les plus éloignées.

 Mme Hilal Elver, qui fait office de rapporteur spécial de l’ONU en charge du droit à l’alimentation, a salué récemment les progrès réalisés par le Maroc en termes de réduction de la pauvreté et d’élimination de la faim dans le cadre du Plan Maroc Vert. La haute responsable onusienne rappelle également que depuis le lancement du PMV en 2008, au moins 150 milliards de DH ont été investis dans environ 700 projets de mécanisation, d’irrigation ou encore d’utilisation d’engrais. De plus, plusieurs banques et agences internationales ont accompagné cette feuille de route agricole du Royaume. A titre indicatif, la Banque Africaine de Développement (BAD) a engagé 132 millions de dollars pour soutenir le PMV.

L’agriculture représente aujourd’hui environ 15% du PIB du Maroc et emploie 40% de la population. Depuis 2008, le secteur a enregistré une croissance de 7% par an et les exportations ont augmenté de 34%, selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Cette instance relevant de l’ONU a classé seulement 4,6% des personnes dans les zones rurales comme souffrant de malnutrition en 2015, contre 7,1% en 1990. Le PMV a ainsi joué un rôle déterminant dans la sécurité alimentaire et a inspiré plusieurs autres pays africains, explique Michael George Hage, un représentant de la FAO au Maroc.

Toutefois, le rapporteur de l’ONU recommande que le Plan soit mis en œuvre de manière égale entre les régions. Ceci passera notamment par l’organisation de consultations efficaces avec les populations locales et par l’amélioration de la coordination des services. L’infrastructure doit aussi être améliorée dans les régions éloignées afin d’assurer un accès facile aux marchés et attirer des investissements dans les zones rurales, tandis que les projets ciblant les femmes et les jeunes agriculteurs devraient être encouragés.

 
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