L'édito

L’optimisme de la volonté

 

Ce n’est pas un quelconque cassandre
qui l’annonce, mais la présidente du FMI
elle-même.
« Le risque d’une nouvelle crise financière
est réel » affirme-t-elle. Les efforts de
la zone Euro, ont peut-être sauvé la
monnaie unique, mais n’ont pu gommer
les fragilités des Etats face à la dette.
Les banques renflouées par de l’argent
public ont renoué avec les pratiques qui
ont déclenché la crise de 2008. La différence,
c’est que cette fois l’économie
réelle est en déprime et qu’elle ne peut
supporter un nouveau choc financier.
C’est un risque à prendre en considération,
parce que la fameuse résilience
de l’économie nationale a des limites et
que l’intégration au marché mondial,
même limitée est une réalité. Il nous
faut déjà, prendre acte du renchérissement
de l’Euro, principale devise utilisée
par nos importations hors pétrole.

 

 

 

 

La loi de l’offre et de la demande
ne fonctionne plus sur le marché
des matières premières. Le pétrole
et le blé doivent le renchérissement de
leurs prix respectifs à la spéculation et
non pas à une quelconque rareté. C’est
maintenant une donnée structurelle,
c’est le capital financier qui fixe les prix
et non le marché. Selon les spécialistes,
cette tendance devrait s’affirmer
dans les années à venir. Le Maroc est
 

 

 

 

importateur net sur ces produits. Ceci
nous impose une gestion plus affinée
de nos importations, essentiellement
sur le blé. Il est incompréhensible que
l’on continue à freiner les importations
jusqu’à l’écoulement de la production
nationale sans prendre en compte les
fluctuations du marché. Cette méthode
aboutit invariablement à acheter plus
cher, puisqu’on se refuse à le faire au
début de l’été. Or c’est l’Etat, par le biais
de la compensation, qui supporte la
différence.

 
 

La guerre au Mali, intéresse le
Maroc par ses aspects sécuritaires.
Comme on l’a vu en Algérie, les
risques terroristes se multiplient. Le
risque le plus important est celui d’une
déstabilisation durable des pays de
la CEDEAO, ce qui freinerait le cercle
vertueux de la croissance de ces économies.
Or, le Maroc a tout intérêt à ce
que ce potentiel se confirme dans son
désir de diversification.
Face à toutes ces incertitudes, le
meilleur moyen de conforter « la
résilience », la seule option, c’est de
mêler vigilance et volontarisme, en
recherchant les créneaux, les niches
de développement offertes, même en
temps de crise.

 

 

 
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