« Notre objectif est d’arriver à 65 % de taux d’intégration avant fin 2023 »
Le Groupe Renault Maroc a célébré mardi 06 juin 2017 l’export depuis le port de Tanger Med du millionième véhicule fabriqué dans ses usines marocaines de Tanger et de Casablanca.
Challenge : en l’état, y-a-t-il encore des possibilités d’extension de l’usine dans un avenir proche ?
Réponse simple, à ce stade non, car mon premier objectif est, d’une part de la remplir complètement ce qui, je l’espère, sera fait en fin d’année et, d’autre part, de travailler et d’assurer la relève des véhicules qui sont actuellement en production.
Quels sont les champs sur lesquels l’usine a le plus progressé ?
Quand on est arrivé en 2012, le taux d’intégration tournait autour de 40 %. Notre objectif est d’arriver à 65 % avant fin 2023, mais ce ne sera pas quelque chose qui se fera de manière linéaire. Pour l’instant, il s’agit de voir si les pièces confiées aux fournisseurs déjà en place intègrent désormais de nouvelles familles d’éléments qui n’existaient pas et parallèlement, détecter chez les récents fournisseurs qui s’installent de nouvelles commodités ou de nouveaux composants dont on ne disposait pas encore dans le pays. Et cela nous met sur une trajectoire.
Et quels progrès reste-t-il à faire ?
Là où Tanger va progresser, c’est très clairement en profondeur d’intégration locale. Pour le reste, en matière de performances, très sincèrement pour un site qui a cinq ans d’âge, c’est un beau site qui soutient largement la comparaison et n’a pas à rougir.
Peut-on espérer voir la prochaine génération de Duster un jour sur les chaînes de production de l’usine de Tanger ?
Aujourd’hui, ce n’est pas prévu et l’on n’a pas la plateforme. La logique serait également de rester dans les familles de produits déjà fabriqués, a fortiori quand on dispose, pardonnez-moi l’expression, de vrais « killers ». Car je le dis sans arrogance mais, outre le magnifique travail des équipes de Renault Commerce, notre part de marché actuelle est liée également à nos « pépites », c’est-à-dire les produits que l’on commercialise sur le marché. Pour le dire plus clairement, laissez à d’autres nos gammes Sandero et nos gammes Lodgy et Dokker seraient une grave erreur.