Said Zarrou, PDG de Marchica Med, a fait un bilan de parcours du méga projet de la transformation de la baie de Cocody en Côte d’Ivoire le 8 juin à Rabat.

En marge d’une rencontre avec la délégation ivoirienne conduite par le ministre, secrétaire générale de la présidence de Côte d’Ivoire, Patrick Achi, Said Zarrou a fait le point l’avancée de ce chantier entamé depuis 2015, sur instruction royale. Rappelons que c’est en 2017 que le Maroc et la Côte d’Ivoire ont procédé à la signature d’un mémorandum d’entente portant sur le programme de valorisation de la Baie de Cocody à Abidjan. L’objectif de ce projet dont la société Marchica Med a été chargée des travaux de valorisation et d’aménagement paysager, est entre autre de favoriser la mise en place d’un cadre environnemental et socio-économique permettant le développement des activités commerciales, culturelles, sportives et ludiques, dans un écosystème dépollué, reboisé et aménagé selon un modèle urbain cohérent et inclusif. « Le projet avance bien. Nous sommes déjà à 35% -40% de réalisation. Nous allons entamer l’année prochaine, une autre phase importante de ce projet », a souligné Said Zarrou. Les deux parties n’ont pas caché leur satisfaction quant à l’avancement du chantier. « Nous sommes très satisfaits de l’évolution du projet. Nous avons déjà bouclé le financement grâce à la mobilisation et à l’expertise du Maroc dans ce genre de dossier. Grâce à la diplomatie du Royaume, nous avons pu en un temps mobiliser des financements auprès de plusieurs institutions », a confié Patrick Achi.

Soulignons que le projet se veut le fruit de la volonté des autorités ivoiriennes d’apporter une solution appropriée à une problématique environnementale et socio-économique de taille, à laquelle sont confrontées la ville d’Abidjan et, en particulier, la Baie de Cocody ainsi que le versant d’Ebrié adjacent. Notons que la première phase du projet est réalisée à 100% déjà. Elle a notamment porté sur le dragage du front lagunaire et du chenal de l’Indénié jusqu’à la Baie de Cocody, la réalisation, à la fois des remblaiements hydrauliques des berges de la baie et de cavaliers de protection des berges ainsi que le drainage des eaux usées et pluviales. Et la deuxième phase, qui d’ailleurs a fait l’objet du dernier mémorandum d’entente entre les deux pays, concerne la valorisation de la Baie, son aménagement et sa mise en valeur urbaine, en vue d’en faire un pôle humain de développement socio-économique, touristique et culturel durable. Rappelons aussi que le montant global du projet est de 700 millions de dollars, déjà bouclé auprès d’institutions financières internationales et de fonds de pays du Golfe. « Les composantes du projet, réparties en deux tranches, ont été réalisées à 100% pour la première phase de la tranche 1, alors que les travaux de la deuxième phase de la tranche 1 ont atteint un stade satisfaisant à la mi-mai 2018. La passation des marchés pour la tranche 2, relative à la construction des infrastructures et à la valorisation, est en cours d’achèvement. Le projet devrait être entièrement bouclé en octobre 2020 », a aussi souligné Patrick Achi.