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MarchicaMed mise 2 milliards de DH sur la Cité d’Atalayoun

Saïd Zarrou, président du directoire de MarchicaMed.

1.5 milliard de DH déjà déployé pour la dépollution totale du site. La Cité d’Atalayoun et la Cité des deux mers prennent forme.

Depuis son lancement en 2008, le projet MarchicaMed avance lentement, mais sûrement. Plus d’un milliard de DH a déjà été investi, notamment pour la dépollution de la lagune de Marchica. La dépollution de cette lagune représentait, en effet, la première phase de ce grand projet structurant, qui s’étale sur une superficie de 19000 hectares. La construction peut donc commencer. Lancé il y a six ans, MarchicaMed vise à transformer la ville de Nador et toute la région du Rif. Le chantier est axé sur la mise en valeur de la lagune de Marchica et des potentialités économiques, sociales et environnementales de la région. Longue de 25 km et d’une superficie de 4 000 ha, cette lagune sera transformée, à terme,  en une station balnéaire constituée d’un ensemble de sept zones, chacune abritant des complexes résidentiels, des hôtels, des infrastructures de sport et de loisirs ainsi que des espaces pour des activités économiques et sociales. «On veut que ça soit une destination touristique environnementale internationale», explique Saïd Zarrou, président du directoire de MarchicaMed, la société en charge de la réalisation du projet. La totalité du projet devrait mobiliser un budget de 46 milliards de DH à l’horizon 2025. Concernant la phase de construction, les travaux sur le site ont commencé. Le premier chantier du projet, la Cité d’Atalayoun est en train de prendre forme. Après la dépollution et l’aménagement de site, les travaux de développement ont été récemment lancés et devraient se poursuivre avec un rythme acharné dans les prochains mois. 

La totalité de la composante immobilière sera livrée en 2017

Soulignons que la Cité d’Atalayoun est un resort de haut standard qui va s’étaler sur une superficie d’environ 154 ha selon des normes écologiques avec une priorité pour les énergies renouvelables, éolienne et solaire, et le recyclage des eaux usées. La phase de développement immobilier va mobiliser un investissement de 2 milliards de DH, selon le plan d’action 2014-2020, adopté le 18 mars dernier. Dans le détail, la cité d’Atalayoun est un projet qui sera constitué, à terme, d’un complexe résidentiel et touristique bâti autour de l’académie du golf et de deux marinas. Il comportera 286 villas, 923 appartements, 235 unités de résidences immobilières de promotion touristique(RIPT). Et ce n’est pas tout. 2 hôtels cinq étoiles, 2 appart-hôtel et un hôtel quatre étoiles viendront s’ajouter à la composante immobilière du projet de la Cité d’Atalayoun. Il faut préciser qu’au niveau de cette cité, tous les travaux de viabilisation ont déjà été réalisés et la phase de développement du site a pris son envol. Par exemple, l’un des hôtels, réalisé en partenariat avec l’ONCF, propriétaire d’hôtels de renom tels que La Mamounia de Marrakech, le Palais Jamai de Fès et le Michlifen d’Ifrane, est d’ores et déjà en cours de construction. Il devrait être livré courant 2017. Compte tenu de l’empreinte environnementale imprimée au projet MarchicaMed, il faut savoir que ce sont les énergies renouvelables (l’éolien, le solaire, et le recyclage des eaux usées) qui seront utilisées, en tout cas, le maximum possible pour toute la composante immobilière de la Cité d’Atalayoun. Selon Ali Ouazzani, directeur général de la société MarchicaMed, la livraison de la totalité de la composante immobilière du projet est prévue pour le premier semestre 2017. 

L’utilisation des énergies renouvelables entraîne un surcoût de 20% à 30%

« Cette livraison se fera par phase. On a commencé par les Résidences de l’Académie du Golf, qui font à peu près 35.000 m2. Ces résidences vont être achevées pendant le premier semestre 2015. La deuxième phase va être achevée en 2016 et la totalité du projet se fera en 2017», précise-t-il à Challenge. Aussi, la Cité des deux mers, la deuxième des sept zones que compte le gigantesque projet MarchicaMed, entre-t-elle dans sa phase de développement. C’est un complexe touristique totalement écologique couvrant une superficie de 130 hectares, construit sur le cordon de 25 km de la lagune. «La Cité des deux mers sera à 100% alimentée en énergies renouvelables. Elle sera une Cité totalement autonome. C’est une destination touristique qui fonctionnera sur toute l’année qu’on est en train de créer. Ce n’est pas juste une station balnéaire qui va uniquement fonctionner pendant les mois de juillet et août », souligne Ali Ouazzani. Le Dg de MarchicaMed précise que la Cité des deux mers sera réalisée avec des spécialistes en tourisme et en resort touristique. «Nous lançons un appel à manifestation d’intérêt dans ce sens », a-t-il affirmé. Pour information, il faut savoir que l’utilisation des énergies renouvelables va entraîner un surcoût de 20% à 30% au niveau des constructions. Soulignons que le projet MarchicaMed générera, à terme, 15.000 emplois (4 700 directs et 10 300 indirects) durant la phase de construction. Toujours selon les prévisions, une fois que les sept zones développées seront totalement opérationnelles, il s’agira de 65.000 emplois créés, dont 30.000 directs et 35.000 indirects. 

 
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