Maroc : 150 millions de dollars pour les programmes sociaux et les startups
Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, vendredi 10 mars 2017, une opération d’un montant de 150 millions de dollars pour appuyer les efforts du Maroc en matière de promotion des programmes sociaux et de soutien aux petites entreprises.
Cette opération permettra, d’une part, d’améliorer le ciblage des programmes sociaux grâce à un meilleur système d’identification personnelle, et d’autre part de lever les barrières qui empêchent les startups et les petites entreprises d’accéder aux financements.
Avec une enveloppe de 100 millions de dollars, le projet de développement des systèmes d’identification et de ciblage pour la protection sociale a pour objectif de venir en aide aux plus vulnérables, à travers le financement de la mise en place de deux registres (national d’état civil et social). Le but est de valoriser les dépenses en réduisant les marges d’erreur, et de favoriser une coordination plus accrue entre les différents programmes sociaux et ministères concernés, explique la même source. Le projet permettra de doubler l’impact des programmes de réduction de la pauvreté tels que le RAMED (10,4 millions de bénéficiaires à fin 2016) et le Tayssir (829.000 bénéficiaires en 2016), et de diriger les ressources de ces programmes vers les ménages et les individus les plus vulnérables uniquement. Cela se traduira par des économies estimées à plus de 30 millions de dollars par an, selon la Banque mondiale. Le projet permettra ainsi à environ 9,3 millions de Marocains d’accéder plus facilement aux programmes de protection sociale, a indiqué Diego Angel Urdinola, économiste senior à la Banque mondiale et chef d’équipe du nouveau projet.
L’autre projet a été approuvé par l’institution de Bretton Woods. D’un coût de 50 millions de dollars, il est destiné à améliorer les possibilités de financement pour les startups et PME innovantes. Il vise aussi à pallier les insuffisances du marché en ce qui concerne l’offre de financements par capitaux propres pour les PME jeunes et innovantes. Il contribuera donc à la création nette d’emplois, poursuit la Banque mondiale. Le projet fournira des ressources aux prestataires de services de l’écosystème entrepreneurial pour le développement de programmes de mentorat et de préparation à l’investissement, précise la même source.