Diplomatie

Maroc-Afrique du Sud : vers la normalisation

L’Afrique du Sud multiplie les gestes d’ouverture vers  le Maroc. Rappelons que la brouille diplomatique avec le plus grand pays subsaharien date de la fin des années 90 à l’occasion de la compétition pour l’organisation de la première coupe du Monde de Football. Pourtant tout avait bien commencé après la fin du régime de l’apartheid en 1994 et les relations d’amitiés ont culminé avec la visite historique de Nelson Mandela à Feu Hassan II. Mais le choc de la compétition pour l‘organisation de la Coupe du monde a tout gâché. Cet incident a ouvert un couloir où s’est engouffré la diplomatie algérienne pour distiller le poison de la discorde. Depuis, l’Afrique du Sud est devenue avec le Nigéria, les principaux relais en Afrique et dans le monde des thèses des séparatistes. Mais les choses sont en train de bouger. Le modèle de coopération économique sud-sud que le Maroc a réussi à développer durant les dix dernières années et qui en fait le deuxième investisseur dans le Continent et le premier en Afrique de l’Ouest,  commence à attirer l’attention de Pretoria. A l’occasion de la fête du Trône, le gouvernement sud-africain a exprimé son souhait de renforcer ses relations de coopération avec le Maroc. Dans une déclaration solonnelle, Graham Maitland, directeur général de l’Afrique centrale et du Nord au sein du ministère sud-africain des Affaires étrangères, a affirmé que «L’Afrique du Sud partage des liens d’amitié historiques avec le Maroc, depuis que le Royaume a accueilli sur son sol les héros de notre lutte pour la libération au début des années 1960…C’est sur la base de ces liens de solidarité et de la vision partagée pour un continent africain intégré que l’Afrique du Sud continue de souhaiter le renforcement de ses relations avec le Royaume du Maroc ».  Pour Pretoria, le Maroc et l’Afrique du Sud disposent d’un grand potentiel pour renforcer leur coopération dans les secteurs de l’agriculture, la science, les technologies de l’information, le transport, l’environnement, le commerce et l’industrie.

 

 
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