InternationalPolitique

Maroc-Afrique: Stratégie gagnante

La visite royale en Afrique met en exergue une réussite diplomatique, s’appuyant sur une stratégie claire, centrée sur le développement. 

Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président sénégalais, M. Macky Sall

Le Maroc et l’Afrique subsaharienne ont des relations profondes depuis des siècles. Altérées un moment, suite aux effets de la guerre froide et de la politique algérienne, elles ont repris de plus belle depuis l’intronisation de SM le Roi Mohammed VI. En effet, celui-ci a orienté la diplomatie marocaine autour du concept de la coopération Sud-Sud et du développement.
La visite royale a été, une nouvelle fois, un moment fort, permettant de juger la profondeur de ces relations. La chaleur de l’accueil populaire prouve que l’image du Maroc et de son Souverain est forte. Les projets lancés, ou déjà réalisés, matérialisent la stratégie du Royaume. Le fait que dans les pays visités l’alternance démocratique n’a en rien diminué l’intensité des relations, bien au contraire, est un indice sérieux de la pérennité de ces choix stratégiques. Car, la vision royale a permis de renforcer le maillage des échanges. Sur le plan économique, tous les observateurs s’accordent pour dire que l’Afrique noire est une chance pour le Maroc et que celui-ci, par sa situation, peut devenir une sorte de « hub ». C’est ce qui se passe déjà. Ces pays étant en pleine croissance. Les banques marocaines, les sociétés de télécoms ont annoncé qu’une partie significative de leurs bénéfices provient, désormais, de leurs investissements en Afrique. Des entreprises de BTP ont obtenu des marchés colossaux, des PME développent des synergies fort prometteuses.
Cette percée économique est adossée à des relations humaines à la fois riches et anciennes. Chaque année, des centaines d’étudiants choisissent le Maroc pour leur cursus universitaire. L’Islam en Afrique est lié au Maroc, au point que dans différentes mosquées, la prière est dite au nom d’Amir Al Mouminine.
L’expérience démocratique marocaine est saluée dans des pays en transition. De même que les choix économiques sont cités en exemple, par des pays ayant la même soif du développement au profit des populations.

Un gage pour l’avenir
Au Sénégal, la visite royale a été prolongée de deux jours. Ce pays est l’exemple type de la profondeur de l’Africanité du Maroc. Depuis l’indépendance, les relations sont au zénith quel que soit le président sénégalais. Les échanges économiques, mais aussi culturels et religieux sont intenses.
La stratégie développée par le Maroc porte ses fruits. En ces temps d’incertitudes sécuritaires, le poids de Rabat, son engagement dans la lutte antiterroriste, les forces de maintien de la paix en font un acteur incontournable sur la scène africaine.
Ce qu’il faut, pour assurer la pérennité de ces rapports, c’est leur approfondissement et leur extension aux pays africains anglophones en particulier.
C’est un travail de longue haleine, entamé par la diplomatie et à peine esquissé par le monde économique qui a ses propres pesanteurs. Les résultats de la visite royale sont un gage pour l’avenir. Cela n’a été possible que grâce à la sagesse d’une vision qui a mis fin à deux décennies de crispations, nées des vicissitudes politiques autour de l’union africaine. 

 
Article précédent

Ciments de l'Atlas continue de faire mal

Article suivant

La famille Kettani pourrait céder Siera