Maroc : croire en l’avenir
Evidemment que la situation économique est catastrophique et que cela va durer un certain temps. Bien sûr que les problèmes sociaux sont exacerbés et que leur résolution n’est pas d’une simplicité limpide. Mais à peuple vaillant rien n’est impossible.
Si nous nous appuyons sur nos valeurs, nous sortirons plus forts de la crise. La solidarité a été la vedette de la période. Maintenant il s’agit de l’inscrire dans les politiques publiques. L’aide directe aux plus nécessiteux a été une véritable force, malgré quelques couacs. Mais il est évident qu’à la sortie de la crise, elle doit continuer pour participer à la relance. Le revenu universel n’est plus une idée folle. Un ancien ministre, Lahcen Haddad, y adhère. La forme que cela prendra dépend des rapports de force, mais il faudra bien une protection sociale plus élaborée, parce que l’économie ne peut pas redémarrer en laissant des millions de marocains hors-champ.
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La préférence nationale est aussi sur toutes les lèvres. Ce n’est pas un slogan, c’est une nécessité. Il faut adapter les textes, mais aussi les mentalités. Cela ne concerne pas uniquement les marchés publics. Nos entreprises, sans contrainte légale, doivent privilégier la production nationale et nous, consommateurs devant privilégier le « Made in Morocco ». Nous n’avons pas besoin d’un arsenal protectionniste qui mettrait à mal nos accords internationaux, mais juste d’un état d’esprit.
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Enfin, il est clair qu’il faut agir localement, décentraliser au maximum, faire confiance aux acteurs locaux, et trouver la bonne liaison entre la réflexion globale, les politiques publiques, et l’action locale. Ces questions sont posées avec acuité et notre avenir en dépend. Si nous y apportons les bonnes réponses alors l’avenir sera synonyme de jours heureux.