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Le Maroc désigne une arbitre italienne dans l’affaire de la Samir

Du nouveau dans le dossier de l’affaire de la Samir qui oppose l’État marocain à Cheikh Al Amoudi devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).

En effet, presque un mois après que l’actionnaire majoritaire de la seule raffinerie du Maroc en liquidation judiciaire depuis mai 2016, après l’échec d’une tentative de règlement à l’amiable, ait opté pour l’américain Robert. H Smith en tant qu’arbitre, la primature marocaine vient de désigner la siennne qui a été acceptée dans la foulée par le secrétariat du CIRDI. Avec un collège d’arbitres désignés aussi bien par le plaignant que par le défendeur, la cour arbitrale de l’instance internationale basée à Washington est, désormais, en mesure d’instruire le fonds du dossier qui fait partie de ses affaires en suspens depuis le 14 mars 2018, date du dépôt de la plainte par Cheikh Al Amoudi. Mais, selon des sources familières avec ce genre de procédures, il ne faudrait pas s’attendre à une sentence définitive avant trois à cinq ans au vu de la documentation très fournie constituée par les parties qui seront représentées par le cabinet américain Gibsun Dunn côté Al Amoudi et par le bureau casablancais d’Allen & Overy au Maroc (que pilote Hicham Naciri) coté État marocain. Sans compter les multiples rapports d’expertises et les auditions de témoins qui seront vraisemblablement versés au dossier entre-temps et l’évaluation des quantums d’indemnisation par l’instance arbitrale. Le « match » ne fait donc que commencer !

Loretta Malintoppi, experte internationale

Mais qui est donc l’arbitre désignée par l’État marocain ? Il s’agit de Loretta Malintoppi, experte internationale de nationalité italienne ayant été pendant de longues années une des avocates les plus en vue d’Eversheds Paris, un cabinet juridique spécialisé en affaires internationales avant d’être nommé de 2009 à 2015 vice-présidente de la Cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale. Membre de plusieurs instances d’arbitrage dont le CIRDI et la Cour permanente d’arbitrage (ex-tribunal de La Haye), Loretta Malintoppi a plusieurs faits d’arme à son actif dont celui assez récent de la sentence arbitrale rendue en avril 2017 dans l’affaire de Blue Bank International & Trust contre la République vénézuélienne.

 
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