Maroc-Espagne. Non aux délires [Par Jamal Berraoui]
Le gouvernement espagnol n’a pas respecté le Maroc comme un partenaire stratégique. Il n’a pas respecté, non plus l’État de droit en tentant de soustraire Brahim Ghali à la Justice. Tout cela est vrai et mérite d’être souligné. Mais faut-il pour autant appeler à une confrontation entre les deux pays.
Personne ne peut me donner des leçons de nationalisme. Monsieur Bourita ne me représente pas parce que je suis dans une autre projection politique. Nous ne pouvons pas demander à tous les partis politiques d’adopter les positions marocaines. Ce n’est pas le problème que des gens de l’ultra-gauche pensent que le Polisario représente un peuple, alors qu’il est au service à des niveaux hiérarchiques très faibles des services algériens. Cela ne m’intéresse pas, ne me fait pas peur.
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Cependant, que le Maroc croit qu’en éliminant l’Espagne de l’opération Marhaba, il a « porté un coup à l’économie ibérique » me blesse, parce qu’ils sont nuls et que je n’ai pas envie d’être dirigé par des nuls. Factuellement, le transit des Marocains par l’Espagne représente quoi dans l’économie espagnole, dans le PIB ? Rien, Epsilon. Il faut arrêter avec ces discours guerriers. La géographie est immuable. Nous n’aurons pas la Suède à nos frontières et l’Espagne n’aura pas le Bénin à la place du Maroc comme voisin.
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L’Espagne, puissance colonisatrice, sait que le Sahara est Marocain. L’Espagne tente de jouer les équilibres. Le gouvernement Sanchez s’est lourdement trompé dans l’affaire Ghali. L’intelligence c’est d’offrir à ce gouvernement une porte de sortie. Le délire actuel, croire qu’on peut imposer à l’Espagne de reconnaître la marocanité du Sahara, dire que nos mesures vont économiquement impacter l’Espagne, c’est juste de la bêtise caractérisée.