Échanges commerciaux

Maroc-Suisse. Les opportunités d’investissement encore sous-exploitées   

Entré en vigueur au Maroc en mars 2000, l’Accord de libre-échange AELE-Maroc, signé entre le Royaume, la Suisse, la Norvège, l’Islande et la principauté de Liechtenstein, offre d’énormes opportunités de business qui sont encore sous-exploitées par les opérateurs économiques suisses et marocains. Afin d’inverser la tendance et booster les échanges entre les deux pays, l’Ambassade de Suisse au Maroc et la Chambre de Commerce Suisse au Maroc (CCSM) ont récemment organisé une rencontre de sensibilisation sur les avantages de l’AELE-Maroc au profit des chefs d’entreprises.

Après deux années de pandémie marquées par un ralentissement de l’économie mondiale, les entreprises retrouvent peu à peu le moral. La reprise se confirme. La question aujourd’hui pour les chefs d’entreprise, est de savoir où aller chercher du business pour soutenir le retour de la croissance. Dans ce sens, le marché suisse s’offre comme une opportunité à saisir pour les entreprises marocaines, et dans le sens inverse, le marché marocain constitue une belle opportunité pour les entreprises suisses aussi. C’est ce qui ressort de la rencontre organisée le 5 avril par l’Ambassade de Suisse au Maroc et la Chambre de Commerce Suisse au Maroc (CCSM) sous le thème: « Accord de Libre-Échange AELE-Maroc : Comment les entreprises suisses et marocaines peuvent-elles en bénéficier ? ». L’événement a été présidé par S.E  Guillaume Scheurer, Ambassadeur de Suisse au Maroc et Christophe De Figueiredo, Président de la CCSM. L’objectif de la rencontre était de sensibiliser les businessmen des deux pays sur les multiples avantages de l’AELE-Maroc.

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« L’AELE offre une opportunité aux entreprises marocaines et suisses de profiter davantage des possibilités douanières et des facilitations commerciales importantes. Cette rencontre a pour objectif d’informer sur l’existence même de cet accord, parce que parfois les gens ignorent même son existence. Notre volonté est de promouvoir davantage les échanges commerciaux entre le Maroc et la Suisse. Le Maroc est le troisième partenaire commercial de la Suisse en Afrique et aussi son 3ème destinataire concernant les exportations sur le continent africain », a souligné l’Ambassadeur suisse, ajoutant que les échanges entre les deux pays sont en progression et que les opérateurs économiques doivent mettre en place des missions de prospection afin d’explorer le potentiel et la complémentarité du Maroc et de la Suisse.

« L’expérience montre qu’il existe un réel intérêt des deux côtés. Une cinquantaine d’entreprises suisses est déjà implantée au Maroc et opère dans divers secteurs tels que l’agroalimentaire, l’industrie chimique et pharmaceutique, les machines et l’électronique… », a-t-il poursuivi. Il a aussi salué les efforts de l’Etat visant à améliorer l’environnement des affaires. Pour sa part, l’Ambassadeur du Maroc en Suisse, Lahcen Azoulay, a mis en avant l’excellence des échanges diplomatiques et économiques entre le Maroc et la Suisse. Il a aussi mis l’accent sur les efforts qui sont faits pour rapprocher davantage les milieux d’affaires suisse et marocain.

« Les relations entre nos deux pays ont connu une dynamique remarquable ces dernières années. Les deux pays affichent aussi une volonté commune d’insuffler une nouvelle dynamique aux échanges dans tous les domaines », a-t-il assuré. Les autres intervenants, à leurs tours, ont détaillé le mécanisme de l’AELE-Maroc pour montrer les avantages que peuvent en tirer les entreprises marocaines et suisses.  Pour rappel, l’accord de libre-échange AELE-Maroc a été conclu en 1997 entre plusieurs pays dont le Maroc, la Suisse, le Liechtenstein, l’Islande et la Norvège.

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L’AELE avec le Maroc est entré en vigueur en mars 2000. Le professeur Ali Kairouani a ainsi détaillé le fonctionnement de l’accord. « L’objectif principal de cet accord est le démantèlement des obstacles tarifaires et non tarifaires aux échanges entre la Suisse et le Maroc et en définitive, vise la facilitation des échanges dans un cadre beaucoup plus large, celui de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) », a-t-il expliqué. Outre Ali Kairouani, les autres experts ont également mis en exergue les nombreux avantages offerts par l’AELE aux opérateurs économiques marocains et suisses, les invitant d’ailleurs à saisir les opportunités de part et d’autres des deux pays.

 
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