Les indicateurs de ses filiales africaines sont tous au vert avec une hausse de 9,5% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2012 .
Maroc Télécom prévoit un investissement de 4 milliards de DH pour renforcer ses activités sur le continent sur la période 2013-2015

M

 aroc Télécom a su maintenir le cap en 2013, grâce aux bonnes performances de ses filiales africaines. Ainsi, les activités à l’international du groupe Itissalat Al Malghrib(IAM) ont enregistré une hausse de 9,5% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2012, d’après les résultats annoncés le 13 février, par Abdeslam Ahizoune, le PDG du groupe. Les indicateurs de ses filiales africaines, Sotelma (Mali), Mauritel (Mauritanie), Gabon Telecom (Gabon), et Onatel (Burkina-Faso) sont au vert avec un chiffre d’affaires de 7754 millions de DH. Abdeslam Ahizoune a souligné que cette performance soutenue a été possible grâce à la très forte croissance des parcs mobiles, qui ont connu une hausse de +30% et aux importants investissements réalisés dans la couverture et la qualité des réseaux. En Mauritanie par exemple, les activités de Mauritel ont généré un chiffre d’affaires de 1476 millions de DH, soit une hausse de 7,4%. Aussi, Onatel au Burkina a-t-il enregistré un chiffre d’affaires de 2211 millions de DH en 2013, soit une forte progression de 67% par rapport à l’année précédente. Notons que dans toutes les filiales, c’est l’activité mobile qui connait une forte croissance. «Maroc Télécom va continuer de s’internationaliser en Afrique. Et vous voyez, ils nous le rendent bien. L’appétit est constant et même si la croissance au Maroc ne représentait plus que 10% de nos activités, j’en serais heureux», a déclaré le patron de Maroc Télécom, Abdeslam Ahizoune. Cela va sans dire que l’Afrique est désormais le relais de croissance de l’opérateur historique du Royaume. Pour rappel, le PDG du groupe Itissalat Al Malghrib avait annoncé en janvier 2013 un investissement de 360 millions d’euros, soit 4 milliards de DH pour intensifier les activités de ses filiales africaines sur la période 2013-2015.

 L’opérateur historique en quête d’une nouvelle dynamique

Sur le marché national, 2013 a été décevante pour Maroc Télécom. La première capitalisation de la Bourse de Casablanca a annoncé un chiffre d’affaires global de 28,559 milliards de DH (2,5 milliards d’euros), en recul de 4,3% par rapport à 2012. «L’année n’a pas été facile», a concédé Abdeslam Ahizoune devant le parterre de journalistes réunis pour l’occasion. L’entreprise attribue cette regression du chiffre d’affaires au Maroc (-8,1%) à un redressement fiscal de 1,5 milliard de DH, et aussi aux fortes baisses des tarifs du mobile et à la réduction des tarifs de terminaison d’appel. A titre d’exemple, le chiffre d’affaires de l’activité Mobile au Maroc de l’année 2013 est en repli de 10,1% à 15719 millions de DH. L’activité mobile a connu une baisse de 9,7% en un an, avec un chiffre d’affaires qui a atteint 3778 millions de DH sur le quatrième trimestre, en raison d’un environnement concurrentiel difficile, signale l’opérateur télécom numéro un du Royaume. Les activités Fixe et Internet, quant à elles, ont enregistré un chiffre d’affaires de 7391 millions à fin 2013, en progression de 10,8% par rapport à l’exercice précédent. Cette hausse se justifie par l’effet de l’augmentation des liaisons louées par le Mobile de Maroc Télécom au Fixe de l’opérateur, explique-t-on. N’eût été cela, le chiffre d’affaires sur le Fixe et Internet aurait reculé de 2,1% en 2013. «Le fixe est beaucoup moins rentable que le mobile», notifie le patron de Maroc Télécom. Toutefois, l’accélération du parc Fixe au Maroc maintient sa progression et atteint +8,7% sur un an à fin 2013. Cette croissance est attribuable à l’ADSL(99,95% de parts de marché) dont le parc enregistre une hausse de +22,6% en un an. Même si pour le moment, on est loin du performant cycle de croissance qu’a connu l’opérateur historique entre 2004 et 2008, il n’en demeure pas moins qu’avec la prise de participation majoritaire du géant émirati Etisalat, Maroc Télécom devrait connaitre une nouvelle dynamique, avec des perspectives de croissance plus intéressantes, tant au Maroc qu’à l’international.