À Marrakech, on trouve désormais des appartements à 9000 DH le m² à Guéliz contre 17.000 DH il y a 10 ans.

Il faut dire que les tarifs de vente des biens dans la cité ocre ont sensiblement baissé et que l’on tend à se rapprocher des niveaux de prix de 2007, soit avant la flambée du marché, ce qui selon des professionnels rend l’investissement à Marrakech très attrayant actuellement. Est-ce à dire que les beaux jours reviennent et que la capitale touristique du Royaume a récupéré de son passage à vide de ces dernières années ? « Même si les prix ont sensiblement baissé, les transactions accusent toujours une baisse, ce qui a fini par installer une situation de suroffre, principalement sur le haut standing. En effet, la clientèle internationale, qui achetait généralement ce type de biens, se fait rare. Selon les professionnels, la situation actuelle était prévisible. «Dès 2005, avec la hausse du nombre de permis de construire, on savait qu’on allait vers un engorgement de l’offre sur un marché restreint. Le marché des étrangers est un créneau étroit qui ne représente plus que 10 à 15 % alors qu’il atteignait les 20%. Pour le reste, ce sont les locaux. Mais aujourd’hui, rares sont ceux qui ont les moyens de se permettre une résidence secondaire », précise l’un d’eux.

Hormis donc les rares transactions concernant quelques villas et appartements luxueux réalisés par des clients étrangers dans un but d’optimisation fiscale, la majorité des promoteurs immobiliers se rabat sur la clientèle locale. Résultat des courses : les baisses de prix qui s’en ont suivi sont prononcées. Certains d’entre eux, n’hésitent pas à lancer des campagnes de promotion, comme c’est le cas actuellement du projet Jnane Sbile. Tact Immo commercialise des appartements de ce projet situé à proximité de la Palmeraie (Route de Casablanca derrière la station Afriquia/hôtel Ibis) à 576.000 DH. « Ce sont des appartements haut standing qui devraient coûter 700.000 DH mais nous les mettons en vente avec le prix promotionnel de 576.000 DH », a affirmé un responsable de Tact Immo qui, interrogé sur la livraison des biens, a avancé une période de 18 mois.

En tous les cas, il y a lieu de noter qu’à Marrakech, c’est le secteur du centre-ville (quartier Guéliz) qui détient le record du prix du mètre carré. Pourtant aujourd’hui, les prix pour un appartement dans cet arrondissement varient de 18.000 DH (Avenue Mly El Hassan, Avenue Mohammed VI, Avenue Prince My Rachid, et Avenue El Yarmouk) et 8000 DH (Avenue Hassan II, Rue Iraq, Bd Mohammed VI). Il faut dire que dans cette zone, pourtant très prisée où les prix se négociaient tous au-dessus de 10.000 DH il y a quelques années, les quartiers affichant 8500 DH sont nombreux. C’est le cas, notamment du quartier délimité par le CHU Mohammed VI, l’Avenue Ibn Sina et la Rue Imam Jazouli  ou encore celui circonscrit entre l’Avenue Al Mouquawama, rue Iraq et la ligne ferroviaire. Selon les professionnels, comparé à il y a 10 ans, les prix de vente de biens immobiliers dans le secteur de Guéliz ont été pratiquement divisés par deux.

Quoi qu’il en soit, les seuls quartiers de ce centre-ville où les prix des appartements se négocient au-dessus de 10000 DH sont les zones mitoyennes de l’Avenue Ménara, de Marrakech Golf City, Marjane Route de Casablanca, du Croisement Avenue Yacoub El Mansour et Avenue Mly Abdellah, du Croisement Avenue Abdelkrim Khattabi et Bd Zerktouni, de Bab Doukkala…