Maserati Ghibi : Sportive et très ambitieuse
Elle se positionnera financièrement comme étant plus abordable qu’une Quattroporte. Pour autant, la Ghibli laisse entrevoir un contenu technologique de belle facture assorti de motorisations qualitatives dont un V6 diesel qui devrait faire parler de lui. De quoi permettre à la marque au trident de surfer sur une nouvelle dynamique commerciale, y compris dans le Royaume.
Ceci est une révolution, un véritable fait d’armes chez Maserati tant une cascade d’évènements de grande ampleur est venue rythmer courant 2012-2013 le quotidien des troupes de Modène. Citons pêle-mêle le lancement en début d’année de la nouvelle Quattroporte, l’arrivée de la Ghibli quelques mois plus tard, une inédite berline plus accessible financièrement que le reste de la gamme et qui devrait permettre à Maserati de booster considérablement son volume de vente. Il faudra aussi miser sur le Levante, le premier SUV de Maserati dont le lancement est prévu courant 2014. Une kyrielle de nouveautés qui devrait permettre à la marque de relever une nouvelle mission : passer d’une production de 6.200 exemplaires recensés en 2012 à un objectif de 50.000 unités écoulés en 2015. Ce qui sous-entend, entre autres, un déploiement des troupes de la marque sur bien des marchés porteurs comme la Chine, les Etats-Unis, l’Afrique et le Moyen-Orient. Une stratégie de conquête qui cible également le Royaume puisque Maserati y fera une entrée remarquée via la Société de Développement Automobile (filiale de la holding Somed) en octobre prochain. Comme le veut la coutume chez Maserati, la Ghibli fait allégeance au prestige et à la sportivité, ce qui l’est moins, c’est l’arrivée d’un diesel sous le capot, une première dans l’histoire de la marque. C’est à l’invitation de la Société de Développement Automobile que nous avons pu découvrir ce nouveau modèle à l’occasion des essais-presse internationaux de la Ghibli en Italie aux alentours de Sienne.
Bijoux de technologie
S’épancher sur le volet motorisations de la Ghibli nécessiterait un dossier spécial sur le sujet tant il y a à dire et à découvrir sur le travail effectué par les ingénieurs motoristes. Commençons par le V6 turbo essence développé conjointement par Maserati et Ferrari, assemblé dans l’usine du cheval cabré à Maranello. Un moteur décliné en deux configurations de puissance, à savoir 330 chevaux pour l’entrée de gamme baptisée Ghibli et 410 chevaux pour la version intermédiaire dénommée Ghibli S. A noter la présence de la Ghibli SQ4 qui affiche certes 410 chevaux mais qui dispose de quatre-roues motrices pour faire passer la puissance au sol. Un bloc essence qui devra s’accommoder de la présence de son homologue diesel concocté par Maserati et qui délivre une puissance de 275 chevaux. De quoi lui permettre d’effectuer le sprint du 0 à 100 km/h en moins de 6,3 secondes pour une vitesse maximale de 250 km/h. Un bloc qui cache bien son jeu au regard de sa sonorité particulièrement travaillée et dont on ne peut penser, ni croire, qu’il s’agit d’un diesel. Racée et bien sculptée esthétiquement, la Ghibli, c’est 5,0 mètres d’élégance, de subtilité et de raffinement à bord, la finition se voulant d’une grande qualité et le moindre détail soigné. Sur le parcours sinueux à souhait et très roulant qui nous a été concocté autour de la région de Sienne, cette grande routière a tiré efficacement son épingle du jeu laissant transparaître une agilité appréciable grâce au travail effectué sur la coque (mélange d’acier et d’aluminium) sur les suspensions et sur la répartition des masses, aussi bien en version propulsion qu’en version intégrale, en essence et en diesel. Un modèle attendu prochainement dans le Royaume, notamment dans sa version diesel qui ne devrait pas passer inaperçu, bien au contraire, compte tenu de l’engouement de la clientèle pour ce type de motorisation. La mise de départ pour repartir au volant de la Ghibli devrait, selon toute vraisemblance, se situer entre 700.000 et 800.000 DH.