Mission accomplie pour Nabila Mounib… ou presque
La délégation dépêchée par le Maroc en Suède pour défendre la position du Royaume sur la question du Sahara, a regagné le pays, mercredi 7 octobre dans la soirée. Bilan de la tournée avec la chef de la délégation, également Secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib.
« Les Suédois méconnaissent la question du Sahara », regrette, dans une déclaration à Challenge.ma, Nabila Mounib, chef de la délégation dépêchée par le Maroc en Suède pour défendre la cause nationale.
Et c’est justement pour lever le voile et répondre aux interrogations que Nabila Mounib et l’équipe qui l’a accompagnée ont multiplié les rencontres. En 3 jours, ils ont eu des entretiens avec le Vice-président du parlement Suédois, des représentants de partis politiques d’opposition, des présidents de Think-tank et des représentants de la société civile.
Il faut dire que Nabila Mounib fonde ses espoirs sur le rôle de la société civile. « Dans les Etats de droit, c’est la société civile qui oriente la politique » a-t-elle expliqué. Les représentants marocains se sont donc prêtés au jeu des questions réponses. En gros, « nous avons exposé le contexte, et expliqué les différentes étapes par lesquelles le conflit est passé. Il a également été précisé que l’initiative marocaine est une conception très avancée de l’autonomie qui préserve la paix », nous a confié Nabila Mounib.
Elle affirme que « la Suède, Etat de droit fortement attaché aux droits humains et à la paix dans le monde, ne peut qu’appuyer la paix dans notre région maghrébine ». Et Nabila Mounib a, paraît-il, su avancer les bons arguments. « la création d’un Etat dans la région aura un effet désastreux et mettra en danger la paix dans notre région déjà dans le chaos » a-t-elle expliqué à ses interlocuteurs. Et de conclure, « somme toute, l’Etat de Suède n’a pas l’intention de reconnaître la RASD ».
A en croire Nabila Mounib, les arguments présentés par la délégation ont trouvé écho auprès de certaines grandes figures politiques, mais le travail de fond ne fait que commencer, appelant ainsi les officiels marocains à prendre le relais. L’approche adoptée jusque-là par le Maroc vis-à-vis des positions suédoises n’a pas porté ses fruits. La révision de la stratégie marocaine en matière de diplomatie s’impose donc, selon le SG du PSU, et exige l’adoption d’une approche participative à travers l’intégration dans le processus d’acteurs associatifs crédibles et pesants. Pour ce qui est, enfin, des intérêts économiques, et bien selon Nabila Mounib, ils ne seront pas touchés.