M’Jid une légende vivante
Il ne va pas aimer ce que je vais écrire, j’en suis sûr, je le connais. Mais j’ai tellement aimé ses colères passées que je veux bien en déguster une. Mohamed M’jid va vers le siècle. Allégrement, bon pied, bon œil. Cet épicurien est increvable ; malheureusement pour ses ennemis, c’est-à-dire la bêtise, l’arrogance, l’égoïsme, tout ce qui avilit l’homme.
J’ai eu l’énorme plaisir d’assister à une réunion sur Casablanca, dans ses bureaux, en présence de vraies lumières, des compétences, beaucoup de dévouement, et en ce qui concerne les femmes présentes une beauté que les années bonifient, à l’encontre des idées reçues. M’jid, égal à lui-même était le maître de cérémonie. Lumineux dans ses jaillissements, positif, mobilisateur, inscrit dans l’action, c’est un jeune fougueux.
Je ne vais pas vous révéler le nombre d’actions citoyennes que M’jid dirige. Il y en a tellement, mais il n’aime pas en parler. Il aimera encore moins ce que je vais écrire, j’en assumerai les conséquences parce que j’ai un lien de filiation avec lui.
M’jid est un guerrier safiot. L’hypocrisie sociale on sait faire, nous sommes des andalous, mais on ne fait pas. Cette attitude ne vous crée pas que des amis, mais, le guerrier safiot préfère choisir les siens plutôt que de les subir.
Mohamed M’jid, c’est un sens de l’humour, un jeu de mots inégalable. Mais c’est aussi une franchise, un courage, qui même aujourd’hui détonne. Or l’homme avait la même attitude depuis toujours, quand d’autres se cachaient pour dire qu’il pleut trop.
Ses combats sont multiples, son engagement est réel, sa crédibilité est immense, ce qui fait que les acteurs associatifs recherchent sa signature, son soutien, parce que cela facilite l’action. Son âge n’est pas un problème, il a une capacité de travail qui dépasse celle de beaucoup de prétendus Golden-Boys.
Là, je vais réellement le fâcher, mais je le fais quand même, qu’est-ce que je ne ferais pas pour mes lecteurs. Est-ce que vous savez que les deux frères M’jid, c’est-à-dire notre phénomène et son aîné, faisaient la « Halka » à Safi pour propager les idées nationalistes ? Il ne manque pas de ressources. Soit dit en passant feu Abdeslam M’jid était lui aussi un personnage. Je n’ai jamais reçu de distinction, en dehors des prix scolaires, je n’en ai jamais recherché, j’ai même fait mieux, je n’en ai pas mérité. Mais Abdelkader Timoule, autre guerrier safiot, m’avait rapporté, il y a vingt ans, les propos de Driss Basri « qu’est ce que j’ai fait aux safiots, M’jid et Jamal ne veulent pas me lâcher ». Ma médaille à moi, c’est ce lien, quasi-filial avec Mohamed M’jid. Longue vie M’jid.