Mohammed Bouferma, Chef du cabinet de la présidence de la CGEM : un jeune aux grandes ambitions
Il n’a que 26 ans, mais déjà son parcours a de quoi impressionner. En effet, Mohammed Bouferma, qui occupe actuellement le poste de Chef du cabinet de la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a réussi à se hisser en quelques années dans le cercle très fermé des patrons du royaume. Mais pas seulement. En France où il a effectué ses études universitaires, il a réussi également à constituer un réseau de contacts impressionnant. « Je suis un ancien collaborateur de Geoffroy Didier, un jeune cadre du parti LR, et aussi un ancien collaborateur de Brice Hortefeux quand il était au ministère de l’Intérieur », détaille-t-il. Mohammed Bouferma a même bataillé dur aux côtés de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française, en septembre 2014 lorsqu’il a intégré son équipe de campagne en vue de l’élection du président du parti Les Républicains (LR). Ou encore en 2016, lorsque l’ancien chef d’Etat a présenté sa candidature dans le cadre des primaires à droite en vue de désigner le représentant des LR à l’élection présidentielle. Un jeune bosseur et reconnu comme tel. C’est en tout cas comme cela que le définissent souvent ceux qui l’ont côtoyé.
Expériences enrichissantes
« Tout au long de mon parcours, j’ai cherché à comprendre comment la politique pouvait agir sur les jeunes. Comprendre comment les politiques publiques étaient élaborées, comment les débats publics étaient lancés. Il fallait que je sois au cœur de la prise de décision, au centre du débat public pour pouvoir le comprendre. En revanche, j’ai toujours su que je n’allais jamais faire de politique », confie le natif de Casablanca. C’est en novembre 2017 qu’il décide de rentrer au bercail pour, dit-il, explorer la dynamique économique de son pays. « C’est ainsi que j’ai rejoint la Confédération générale des entreprises du Maroc en tant que Chef de cabinet de la présidente, Mme Miriem Bensalah Chaqroun. Cette expérience est pour moi un condensé de plusieurs années d’expérience. ça m’a permis d’appréhender les enjeux du pays, les enjeux du secteur privé. Ça m’a permis de me rendre compte par exemple du fossé qui existe entre la formation des jeunes et les attentes des entreprises. J’ai pu me confronter aux défis internationaux de notre pays à travers ma participation active à plusieurs événements, dont le dernier était celui de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO ou à la ZLECA. En somme, j’ai pu comprendre les défis de l’entreprise de demain dans le contexte de la mondialisation », explique-t-il. Cette riche expérience lui a notamment permis de se rendre compte de la soif des jeunes marocains en termes d’entrepreneuriat. « Les jeunes veulent créer leurs entreprises et contribuer à la création de la valeur dans le pays, mais ils en ignorent les mécanismes. C’est pour cela que je pense que le nouveau modèle de développement économique et social voulu par SM le roi, vient à point nommé, car il prône l’inclusion des jeunes », estime Mohammed Bouferma.
Se lancer dans l’entrepreneuriat
Toutefois pour lui, le changement ne peut s’opérer que si les jeunes deviennent réellement partie prenante. Aujourd’hui, et comme pour donner l’exemple, il veut se lancer dans l’entrepreneuriat, et va bientôt créer son entreprise. «L’innovation est quelque chose qui m’attire beaucoup car je pense que c’est le seul moyen qui nous permettra le leapfrog nécessaire à l’intégration de l’espace mondialisé. Bien évidemment, l’innovation est technologique mais pas que », soutient Mohammed Bouferma. Il entend aussi continuer à porter les causes de la jeunesse et militer pour qu’elle ait une meilleure lisibilité des politiques publiques et contribuer à leur élaboration. « Il va falloir aussi agir sur le renforcement des capacités des jeunes, investir dans l’éducation, pour qu’ils soient suffisamment outillés. Car la seule tribune sur laquelle les jeunes s’expriment reste aujourd’hui les réseaux sociaux. Or, nous savons tous que ces derniers sont une arme à double tranchant surtout lorsqu’on est pas suffisamment outillé», soutient-il. Né à Casablanca le 9 mars 1992. Il est l’aîné d’une famille de trois enfants. C’est en 2010 qu’il obtient son Baccalauréat en Physique chimie au Lycée la Résidence à Casablanca. Diplômé en 2011 en Sciences Politiques Économiques et Sociales de l’École de Gouvernance et d’Économie (EGE) de Rabat, il rejoint Sciences Po Paris en 2012. Deux ans plus tard, il obtient son diplôme en Études de Développement à l’Université Paris 1 Sorbonne (Master 1) et enchaîne avec Master 2 en Vie publique et relations Institutionnelles à l’Université Paris 2 Assas. En 2016, il obtient son MBA en « E-Business » à l’École Supérieure de Gestion (ESG) de Paris.
Bio Express
1992 : Naissance à Casablanca
2010 : Baccalauréat en Physique chimie à Casablanca
2014 : Membre de l’équipe de Campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection primaire
2016 : MBA en « E-Business » à l’École Supérieure de Gestion (ESG) de Paris
2017 : Chef de Cabinet de la Présidence à la CGEM