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«Mon histoire avec les médicaments», une autobiographie de feu Omar Tazi [Conclusion]

Son enfance, sa bataille contre le trust des multinationales qui dominaient le marché des médicaments à l’époque, son militantisme pour l’industrie pharmaceutique marocaine, plus épanouie, innovante et compétitive, son engagement pour un entrepreneuriat citoyen et responsable…« Mon histoire avec les médicaments », l’autobiographie de feu Omar Tazi publiée à titre posthume, véhicule des leçons aussi bien dans le champ managérial que sur le registre des valeurs morales et citoyennes ou encore pour les perles sur l’histoire économique et sociale du Royaume, que vous propose CHALLENGE à travers 19 chapitres. Capitaine d’industrie, feu Omar Tazi qui nous a quittés le 20 mars 2020, faisait partie de cette génération de grands industriels qui ont contribué à façonner l’industrie marocaine.

Des énergies unies pour la vie
En 2008, Sothema adopta son nouveau slogan « DES ENERGIES UNIES POUR LA VIE ». Sa signification qui semble évidente pour certains évoquerait la vie représentée par l’union des molécules. Ces dernières composent les médicaments que nous produisons. C’est comme cela qu’il est généralement compris. Cela dit, chacun peut l’interpréter à sa façon. Pour moi, notre nouvelle signature renferme un sens à la fois profond et élevé, parfaitement synchronique avec les attributs de l’énergie. Comment ?

En effet, l’omniscience de l’énergie, son infinité, sa puissance, son abondance, sa beauté, ainsi que ses aspects magnétique et revitalisant opèrent en harmonie pour produire une vie qui se renouvelle en perpétuité. Si vous interrogez les physiciens quantiques sur ce que signifie l’énergie, ils vous diront qu’elle ne peut ni être créée, ni détruite. Qu’elle a toujours été et toujours elle demeurera. Et qu’elle ne fait que prendre forme, traverser les formes et les quitter.

Ils vous diront également que l’énergie est considérée comme l’origine et l’aboutissement de toute création. Enfin, ils vous diront surtout qu’elle ne peut être qu’harmonieuse car elle est fondée sur l’amour qui reste son carburant inépuisable.

De grands scientifiques avaient consacré leurs vies à étudier le fonctionnement de l’énergie. Parmi eux, Hermann von Helmholtz, un physicien allemand du 19ème siècle qui m’intéressa particulièrement puisqu’il révolutionna la musique, le domaine qui me passionne le plus.  Ses recherches l’avaient conduit à mettre en avant les concepts de consonance et de dissonance d’une note musicale.

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Étant le premier à introduire le concept de l’énergie en 1847, et après plusieurs révolutions dont il fut l’auteur notamment ses travaux sur les couleurs, la thermodynamique et la perception des sons, Helmholtz conclut sa carrière par une citation qui stupéfia la communauté scientifique : « Tout ce que la science peut achever n’est qu’une compréhension de l’action des forces naturelles ». D’autres scientifiques arrivèrent au même résultat. L’énergie dont ils tentèrent en vain de sonder les secrets n’avait qu’une seule origine : le divin suprême. Dans le Saint Coran, Dieu s’identifie en énergie. Le verset 35 de la Sourat Anour est le seul endroit dans le livre sacré où Dieu fait clairement mention de lui, non pas pour présenter une de ses qualités, mais pour nous apprendre son soi divin.

« Au nom de Dieu le clément et le miséricordieux. Allah est la lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat. Son combustible vient d’un arbre béni, un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers sa lumière qui il veut ».

Pourquoi Dieu nous a-t-il créés ? se demande-t-on souvent. Celui qui saura répondre à cette question aura trouvé le sens de sa vie. De mon humble point de vue, Dieu nous a créé parce qu’il nous aime. En conséquence, il nous demande de nous aimer les uns les autres, quels que soient nos différences, nos sexes, nos nationalités, nos âges, la couleur de notre peau ou notre niveau social. Il nous demande également de perpétuer cet amour. Pour moi, la production des médicaments est une démonstration d’amour. Le principe actif contenu dans un traitement ne distingue pas entre les malades, qu’ils soient riches ou pauvres, femmes ou hommes, blancs ou noirs. Les malades utilisent les mêmes médicaments qui doivent soulager leurs maux, autrement, ils ne seraient pas considérés comme tels.

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Cet amour est ce qui guida mes choix personnels et professionnels, qui me donna la force quand je me sentais faible, me fit garder l’espoir quand je semblais en perdre et m’ouvrit les yeux quand j’étais incapable de voir au milieu de l’obscurité. Mon dernier message à la fin de ce livre est le suivant : Pour vivre en harmonie, nos énergies devront rester unies pour la vie…

 
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