Moulay Hafid Elalamy fait le point sur l’écosystème Renault
Le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique et le Groupe Renault Maroc ont organisé mercredi 07 mars 2018 un point de presse pour présenter le bilan d’étape de l’écosystème du constructeur automobile français.
C’est un Moulay Hafid Elalamy souriant qui s’est adressé à la presse lors de ce bilan d’étape de l’écosystème de Renault. Et pour cause, le constructeur est en train de remplir les objectifs tracés pour 2023. « La stratégie qui a été tracée pour l’automobile donne véritablement ses fruits avec des objectifs fixés qui étaient très ambitieux. Nous avons constaté lors des réunions que nous tenons régulièrement avec Renault que ces objectifs ont dépassé le plan tel qu’il a été mis en place. C’est une prouesse extrêmement importante car elle change complètement la configuration du secteur automobile au Maroc », confie le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique. Ainsi, sur les 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires sourcing à atteindre en 2023, Renault a réalisé à ce jour 1 milliard d’euros. Côté investissements, le constructeur a réalisé jusqu’à présent 815 millions d’euros sur les 868 millions d’euros conclus et une intégration locale de 50% sur les 65% que prévoit le plan. Aussi, Renault a créé 14.000 emplois.
Le bilan d’étape de l’écosystème Renault a fait l’objet, en avril 2016, d’une convention entre l’État marocain et le Groupe français, sous la présidence effective de SM le roi Mohammed VI. En vertu de ce partenariat, le Groupe Renault développe dans le royaume une plateforme d’approvisionnement et une base d’exportation industrielle mondiale dont l’impact est intense en matière de création d’emplois, d’accroissement de l’intégration et du sourcing local. « Des métiers à fort enjeux et des technologies nouvelles font leur entrée au Maroc et développent en profondeur l’intégration locale », a souligné Moulay Hafid Elalamy en ajoutant que l’écosystème réalise une forte montée en gamme des composants « made in Morocco ». En effet, les métiers de l’automobile s’enrichissent de spécialisations à forte valeur ajoutée, à l’exemple du vitrage, des jantes aluminium, des systèmes de direction et de transmission ou encore d’ingénierie métiers.
D’autres acteurs sont en cours d’implantation notamment autour des technologies comme les amortisseurs, les tableaux de bord et les systèmes de navigation : un constat positif qui augmente l’attractivité de l’industrie automobile nationale. « Nous travaillons main dans la main avec le gouvernement pour atteindre cet objectif commun de faire du Maroc une plateforme automobile régionale majeure », ajoute Fabrice Cambolive, directeur des opérations de la région Afrique, Moyen-Orient et Inde. « En effet, pour remplir notre contrat à l’horizon 2023, nous utilisons la plateforme de l’Alliance Renault-Nissan Mitsubishi, la plus grande alliance automobile au monde. Plus que jamais, nous jouons notre rôle de locomotive au service de l’industrie automobile nationale », conclut Marc Nassif, directeur général du Groupe Renault Maroc.