Le jeune financier Casablancais entamera dans quelques jours la phase finale de l’ascension du toit du monde, l’Everest à 8 848 m. Retour sur un exploit authentique d’un marocain pas comme les autres qui fait la fierté de son pays.

C’est à la fin du mois de mars 2013 que l’aventure commence. Nacer Ibn Abdeljalil, du haut de ses 33 ans, est le premier marocain à gravir ce sommet. Les nouveaux outils internet et technologiques sont du pain béni pour lui : ils lui permettent de raconter chaque jour son épopée au monde entier. Pari gagné : le Maroc se passionne tout particulièrement pour cette histoire, qui est relayée sur tous les réseaux sociaux. Nacer vient en effet d’atteindre 6.800 mètres et il ne lui reste « plus » que 2.000 mètres à grimper, soit la partie la plus intense. Son ambition ? Être le premier marocain à faire flotter le drapeau national sur le toit du monde.

Bien qu’adepte de sports extrêmes, Nacer raconte dans ses tweets qu’il n’a jamais autant souffert physiquement. Et ce n’est pas faute de s’être imposé une hygiène de vie irréprochable, ainsi que de longs et pénibles mois d’entraînements intensifs. Nacer livre d’ailleurs ses impressions, et ses idées noires parfois, sur son compte Twitter : « Il est indéniable que le mental joue aussi un rôle très important. Il y a eu certains moments où je me suis réellement posé la question : « Qu’est-ce que je fais là… à risquer ma vie, à perdre du poids à vue d’œil, à dormir depuis un mois à même le sol, à me réveiller frissonnant à l’intérieur de ma tente gelée, à souffrir en grimpant des pentes qui n’en finissent pas pendant de longues heures, à voir et revoir des photos et des vidéos de mes proches qui me manquent… ? ».

Le découragement a beau être tentant parfois, l’adrénaline et les sensations fortes ont eu raison de lui. Plus motivé que jamais, Nacer entamera l’ascension finale de l’Everest cette semaine.