Nasser Bourita : « Le Maroc met au défi Forbidden Stories et Amnesty International de produire la moindre preuve »
Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’exprime sur l’affaire Pegasus, qui fait suite aux multiples révélations des médias étrangers ayant participé à l’enquête Forbidden Stories, en partenariat avec Amnesty International. Des révélations jugées calomnieuses par le gouvernement marocain, qui a déjà ouvert une enquête judiciaire contre ses auteurs. Voici ce qu’en dit Nasser Bourita dans les colonnes du confrère JeuneAfrique.
« Au-delà de cet écran de fumée – ce coup de bluff, si je puis me permettre – monté de toutes pièces et sans preuve aucune, il convient de jeter la lumière sur les faits, loin de la polémique et de la calomnie », sonne d’entrée Nasser Bourita, qui souligne que Forbidden Stories et Amnesty International se basent uniquement sur de pures supputations. « Certains titres syndiqués au sein de ce consortium servent des agendas bien connus pour leur hostilité primaire envers le Maroc et sont ulcérés par ses succès sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Si révélations il y a, c’est bien la sortie au grand jour de cette hostilité, qui ne peut plus se cacher derrière ses allures savantes et policées. Ce n’est pas du journalisme. C’est du sabotage à grande échelle », soutient le ministre, qui réaffirme encore une fois que le Maroc n’a pas acquis ce fameux logiciel baptisé Pegasus. « Nous mettons au défi leurs colporteurs, dont Amnesty International et le consortium Forbidden Stories, ainsi que leurs soutiens et relais, de fournir la moindre preuve tangible et matérielle en appui à leurs récits », poursuit Nasser Bourita.
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« Certains dans ce cartel de supports médiatiques et d’ONGs n’arrivent pas à se faire à la réalité du Maroc qui réussit, se renforce et consolide sa souveraineté à tous les niveaux. Ils pensent pouvoir le mettre sous emprise. À leur grand dam, ceci n’est pas possible et ne le sera jamais. La collectivité nationale fera face, unie comme elle l’a toujours été, à ces attaques insidieuses », ajoute-t-il. La position du ministre des Affaires étrangères est très ferme sur cette affaire : Le Maroc rejette totalement ces allégations calomnieuses et dénuées de tout fondement. « Le Maroc les met au défi de produire la moindre preuve, comme il l’avait fait en juin 2020 avec Amnesty International, qui déjà avait formulé de pareilles accusations. Dois-je rappeler ici que le Maroc attend toujours, depuis plus d’une année, que cette ONG daigne enfin produire des preuves matérielles et répondant aux standards scientifiques universellement reconnus ? Au lieu de cela, nous avons droit à une pseudo méthodologie qui ne convainc personne », fait remarquer Nasser Bourita. Et il va d’ailleurs encore plus loin.
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« Croyez-moi, avec le nombre d’individus dangereux en circulation qui causent une menace directe et sérieuse à la sécurité du Maroc et de ses partenaires, les services de sécurité ont trop à faire pour trouver le temps de s’intéresser à des quidams qui bien souvent surestiment leur propre importance », souligne-t-il. Pour Nasser Bourita, le timing de cette campagne n’est certainement pas anodin. Il a expliqué que ces dernières années, les autorités marocaines ont observé des pics d’hostilité médiatique dans certains pays, à la veille de la célébration par le peuple marocain de la Fête du Trône. « Ce timing hautement symbolique pour le Maroc et les Marocains, a toujours été sciemment choisi par les milieux hostiles, connus du Royaume, qui s’évertuent à écorner l’image du Maroc et de ses institutions, tantôt par l’édition de livres pamphlétaires ou d’articles et d’interviews, tantôt par la diffusion de reportages pernicieux. Encore une fois, je ne suis pas adepte des théories du complot. Je ne pense pas qu’il y ait un consortium de « forces du mal » qui chercheraient à nous nuire. Mais, je suis suffisamment lucide pour lire le landscape qui se présente à mon esprit », fait observer Nasser Bourita.