Industrie. L’export est un levier important dans la croissance de Nexans Maroc. L’entreprise est en discussion avec des partenaires dans un certain nombre de pays pour élargir son marché en Afrique de l’Ouest essentiellement. par Roland Amoussou

L’entreprise est déjà présente au Sénégal via sa filiale Sirmel Sénégal, qui est une société de distribution de matériels électriques détenue à 51% et une participation dans les Câbleries du Sénégal. Mais, pour soutenir sa croissance à moyen et long terme, Nexans Maroc a besoin de nouveaux marchés sur lesquels elle compte se développer. Pour ce faire, la filiale de la multinationale, Nexans dont le siège est à Paris, a d’ores et déjà entamé la recherche de nouveaux partenaires essentiellement dans les pays de l’UEMOA (Afrique de l’Ouest). Le Bénin, la Côte d’Ivoire ou encore la Guinée sont autant de nouveaux marchés qui intéressent fortement Nexans Maroc. «Nous avons déjà engagé de sérieuses discussions avec des partenaires dans un certain nombre de pays. Notre objectif est de trouver des partenaires locaux sérieux comme au Sénégal», confie Karim Bennis, Directeur général de Nexans Maroc. Sur le marché marocain où le câbleur est présent depuis 1947, il s’agit de diversifier le portefeuille d’activités. Ainsi, l’entreprise s’est lancée en 2015 dans la production de câbles de contrôle. C’est une catégorie de câbles destinés à l’industrie, permettant de transmettre des informations dans le cadre des automatismes. «C’est un transfert de technologie qui a été fait à partir d’une usine allemande du groupe. L’objectif est d’utiliser la compétitivité de l’usine de Mohammedia pour que le groupe Nexans développe ses parts de marché pour ce câble sur l’ensemble des marchés européens», détaille le Directeur général.

Le marché des énergies renouvelables dans le viseur
Notons que l’ensemble des produits de la gamme que Nexans Maroc a lancé sur ce segment, est d’ores et déjà homologué par un organisme de contrôle allemand. Ce qui permet à la filiale marocaine du groupe français de vendre ses nouveaux produits sur l’ensemble des marchés européens. Cette nouvelle activité devrait générer entre 100 et 200 millions de DH à terme pour l’entreprise. De même, Nexans Maroc lorgne fortement le domaine des énergies renouvelables. Dans ce sens, le top management explique que l’entreprise travaille beaucoup dans la fabrication de produits capables d’accompagner le développement aussi bien du solaire que de l’éolien dans le Royaume. Pour le moment, Nexans Maroc est dans la phase de lancement des études pouvant lui permettre de déterminer les types de produits à mettre en place. Sur la partie solaire, le câbleur assure qu’il dispose déjà de l’outil industriel nécessaire. S’agissant de l’éolien, l’entreprise aura besoin, au moment opportun, d’investir entre 10 à 20 millions de DH pour compléter l’outil industriel, afin de pouvoir répondre à la demande du marché. En ce qui concerne l’exercice 2015, on note que Nexans Maroc a engrangé un chiffre d’affaires de 1,69 milliard de DH, en croissance de 4,5%. Un résultat rendu possible grâce aux performances à l’export où l’entreprise a fait une percée de +49% correspondant à un chiffre d’affaires de 604 millions de DH. Sur le marché du bâtiment, la part de marché de Nexans Maroc est passée de 33,8% en 2014 à 39,5% en 2015, et sur celui des infrastructures, la part de marché passe de 19% à 26%. Soulignons également, que la filiale marocaine est un gros fournisseur d’Airbus, le géant européen de l’aéronautique. Pour rappel, l’entreprise dispose de deux sites de production au Maroc. Celui de Casablanca, étalé sur 4 ha, est spécialisé dans la fabrication des postes d’équipements. Le second site, plus grand (6,5 ha), est situé à Mohammedia et assure la production de câbles, qui représente 73% de l’activité de la filiale marocaine du groupe français.