Nomination de Staffan de Mistura. L’effronterie algérienne [Par Lahcen Haddad]
En guise de réaction à la nomination de Staffan de Mistura, en tant qu’envoyé du Secrétaire Général de l’ONU au Sahara Occidental, l’Algérie demande, par le biais du porte-parole du département des Affaires Etrangères, la démilitarisation de la zone des Guergarat, qu’il appelle« la pierre angulaire de tout processus politique crédible visant à trouver une solution pacifique au conflit » (TSA Algérie, 07 Oct. 2021). Tout simplement ! Bla hya, blahashma ! Comme si rien n’a été !
Comme si les éléments du Polisario n’avaient pas occupé, sous l’œil bienveillant d’Alger, la zone démilitarisée de Guergarat, et n’avaient pas bloqué l’acheminement des vivres vers l’Afrique de l’Ouest, entrainant ainsi une pénurie dans des pays pauvres déjà martyrisés par la sécheresse et la pandémie !
Comme si le Polisario n’avait pas violé, de connivence avec ses parrains à Alger, le droit international et les conventions internationales en bloquant la libre circulation des biens et des personnes qui transitent par ce point névralgique entre l’Europe et l’Afrique !
Comme si le Polisario n’avait pas terrorisé des pauvres chauffeurs de camions civils transportant des aliments aux enfants du Sahel souffrant déjà de la malnutrition, du paludisme et de la déshydratation !
Qu’ils meurent de faim, ces Africains ! Ce qui est important pour Alger et le Polisario, ce sont les gains politiques.
Que les pays du Sahel, victimes de sècheresse, de changement climatique, de terrorisme, souffrent de pénurie alimentaire ! Soit ! Pas de problème ! Il y a une cause plus importante : c’est nuire aux intérêts du peuple marocain, un peuple supposé être frère et voisin.
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La politique africaine dont se vante Alger tout le temps, n’a plus aucune valeur quand il s’agit de donner encore une fois l’occasion au Polisario de s’agiter dans les zones démilitarisées contre les intérêts du peuple marocain frère.
Par ailleurs, les termes du cessez le feu stipulent que les zones démilitarisées restent en dehors de toute activité de nature à nuire au statut quo !
Peut-on demander au Ministère algérien des Affaires étrangères, pourquoi la ligne officielle à Alger est que Tifraiti, Bir Lahlou et El Mehbes, qui sont des zones tampons, supposées être démilitarisées, et qui se trouvent en dehors du mur (bâti par les Forces Armées Royales –FAR-pour protéger le Sahara occidental contre les attaques terroristes du Polisario en provenance de l’Algérie), sont appelées des territoires « libérés » à Alger et à Tindouf ? Deux poids deux mesures ! Halal pour nous, haram pour vous !
Il y a un concept en Yiddish qui s’appelle le Chutzpah : c’est l’effronterie de celui qui a tué ses parents mais a demandé l’indulgence du tribunal parce qu’il est encore mineur.
Le Polisario sème le trouble à Guergarat, violant ainsi les termes de l’accord de cessez-le-feu, signé en 1991, chose qui a suscité l’intervention pacifique des FAR, et après il demande la démilitarisation de la zone (par le biais de porte-parole du département des Affaires étrangères) ! Pourquoi ?
Parce qu’il est tout simplement l’enfant gâté (mais terrible) des généraux algériens ?
L’effronterie algéro-polisarienne est un cas d’école dans le domaine des chutzpahs.
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