Non au nihilisme !
La vox populi, les positions des internautes, ne constituent pas pour moi une opinion taboue. Je n’ai jamais eu peur d’être minoritaire. C’est facile parce que je ne suis candidat à rien et que mon seul repère, c’est le service du bien commun partant de convictions profondes.
L’antiparti est à la mode. Je les défends pour une simple raison, c’est qu’il n’y a pas de vie démocratique sans partis politiques. Ceux qui plaident pour un despotisme éclairé, doivent l’énoncer clairement au lieu d’avancer masqués en faisant porter le chapeau uniquement aux partis.
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Ma position est très claire, elle s’articule autour de 3 faits historiques :
– Nous sommes sortis d’une période où le clivage était un clivage de légitimité. Mais le problème, c’est que la fin de cette guerre de légitimité n’a pas laissé place à des divergences doctrinales autour des politiques publiques.
– Un parti doit avoir un positionnement idéologique, un référentiel, un projet sociétal, un programme. Aucun ne remplit les trois cases. Les dérives nées de la pensée ultralibérale ont déstructuré cette conception des partis.
– L’Etat profond a utilisé cette période pour affaiblir l’autonomie de décision des partis, en faisant des larbins.
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Bien sûr qu’il y a un désert conceptuel dans notre vie politique, que la démocratie interne ne fonctionne pas et que l’encadrement des populations n’est pas au rendez-vous.
Mais rejeter la classe politique, ne pas participer aux élections, c’est du nihilisme. Si les Marocains veulent renforcer la construction démocratique, ils doivent participer à l’activité politique, même si les odeurs ne sont pas réjouissantes.