Nous planifions au moins 4 à 5 hôtels à Marrakech et Rabat
La chaîne hôtelière suisse Mövenpick veut donner un coup d’accélérateur à son développement dans le Royaume. Dans cet entretien, il détaille la vison du groupe pour le marché marocain.
Propos recueillis par Roland Amoussou
Cela fait pas moins de dix ans que le Groupe Mövenpick annonce de grandes ambitions au Maroc. Mais on constate que ces ambitions ne se concrétisent pas vraiment. Où est-ce que le bât blesse ?
Mövenpick a en effet de grandes ambitions pour le Maroc, mais notre stratégie de développement est focalisée sur les contrats de gestion et non pas sur des modèles de Franchise ou de propriété en propre. Cette stratégie fait que nous avons un mode de sélection d’hôtels qui est très strict et pendant de nombreuses années, nous n’avons pas trouvé de projet convenable.
Toutefois, depuis deux ans les choses ont commencé à bouger. Qu’est-ce qui a changé ?
Nous avons accéléré les moyens de développement sur le continent Africain avec un focus particulier sur les pays comme le Maroc.
Concrètement, quelle est la stratégie de développement et quelles sont les ambitions du groupe à moyen et long termes dans le Royaume ?
Nous avons une stratégie de développement par « cluster » qui fait que nous nous efforçons de ne pas isoler les hôtels les uns des autres. Par exemple, nous sommes actuellement en pourparlers pour des projets en Côte d’Ivoire et au Nigeria, afin d’accompagner notre hôtel d’Accra au Ghana. Pour le Royaume du Maroc nous sommes depuis peu présents à Casablanca et nous souhaitons élargir notre réseau avec des hôtels dans les villes comme Marrakech et Rabat principalement. A terme, nous planifions au moins 4 à 5 hôtels dans le Royaume.
Quel est le modèle de gestion qui vous lie à vos partenaires au Maroc ?
Nous gérons nos hôtels avec des contrats de gestion pour le compte du propriétaire, nous gérons toutes les facettes de l’hôtel au quotidien. Ce sont des contrats de longue durée (entre 20 et 30 ans) et nous sommes rémunérés par un pourcentage du chiffre d’affaires, mais surtout avec un pourcentage du résultat net.
Quelles sont les villes qui vous intéressent le plus au Maroc ?
Principalement Marrakech et Rabat à ce stade, mais nous regardons aussi les stations balnéaires comme Agadir.
Au niveau mondial, le groupe Mövenpick est aussi connu dans la restauration. Est-ce que vous comptez vous développer dans ce secteur ?
Nos hôtels de par le monde ont tous une forte identité restauration. La restauration fait partie de notre ADN. En ce qui concerne les concepts de restaurants Mövenpick comme Le Marché, nous allons les intégrer de plus en plus dans nos futurs projets afin d’offrir à nos hôtes une expérience culinaire à la Mövenpick.
Son parcours Né en Irlande, Alan O’Dea a occupé plusieurs postes seniors dans la gestion des recettes au sein du Méridien et IHG, avant de rejoindre le groupe hôtelier suisse Mövenpick Hotels & Resort en 2005 comme Vice-président de la gestion des recettes. Au cours de ces deux dernières années, Alan O’Dea a endossé des responsabilités supplémentaires en tant que vice-président de la stratégie et du développement des recettes, et plus récemment, en tant que vice-président principal pour la région Afrique. Il est titulaire d’une licence en gestion dans la restauration et l’hôtellerie obtenue au GMIT de Galway, en Irlande. |
Son actualité Le groupe hôtelier suisse, Mövenpick, poursuit son développement au Maroc. La chaîne hôtelière mise sur le Maroc comme hub pour ses ambitions africaines. Tout porte à croire que Mövenpick Hotels & Resort devrait accélérer le rythme de son développement dans les années à venir, pour se donner plus de visibilité sur le marché marocain. |