Marco Tronchi, PDG de Fiat Group Automobiles Maroc «Nous poursuivons notre progression»
C’est sur une bonne dynamique commerciale que Fiat Group Automobile Maroc (FGAM) a amorcé les quatre premiers mois de l’année. Pour autant, le marché dans sa globalité enregistre une baisse. Un état de fait qui ne laisse pas indifférent le patron du groupe. Il nous livre son ressenti sur le contexte automobile ambiant et laisse entrevoir certaines perspectives qui lui tiennent à cœur.
Challenge. Quel bilan faîtes-vous de l’activité commerciale de Fiat Group Automobiles Maroc à fin 2013 ?
Marco Tronchi. Rétrospectivement, nos résultats à fin 2013 nous ont semblé satisfaisants. Nous y avions respecté de façon précise notre plan stratégique qui s’articulait sur quatre piliers phares : le produit, l’organisation, le service et le réseau. Au final, nous sommes en droite ligne par rapport à ce plan. Dans le détail, nous avons progressé en termes de volume ; certes nous avions également plusieurs produits qui nous ont permis d’afficher une tendance haussière. La clientèle s’est montrée réceptive, notamment chez Fiat, à des véhicules comme le Doblo, la Panda et la 500, entre autres.
C. Qu’en est-il de la gamme premium, notamment Alfa Romeo, Jeep et Lancia ?
M.T. En toute sincérité, je ne suis guère satisfait des résultats de Lancia. Il nous reste encore du travail à fournir afin de redonner réellement à la marque la place qu’elle mérite dans le Royaume. En revanche, Alfa Romeo a maintenu de façon positive ses performances. S’agissant de Jeep, nous avons débuté en septembre dernier la commercialisation de trois modèles à savoir le Compass, le Wrangler et le Grand Cherokee. Je puis vous assurer que nous avons dépassé à ce jour nos prévisions de ventes, écoulant rapidement le stock qui nous avait été alloué avec, cerise sur le gâteau, les modèles haut de gamme. Ce fût le cas notamment du Grand Cherokee dans sa finition Overland.
C. Un véhicule qui est touché par la taxe de luxe. Finalement, cette disposition n’a pas trop affecté votre business ?
M.T. Nous avions annoncé très tôt à notre clientèle qui nous lui accorderions des remises très alléchantes notamment, sur la finition la plus fournie en équipement à savoir, le Grand Cherokee Overland. Je crois qu’elle y a été attentive et que nos équipes commerciales ont effectué un bon travail.
C. Qu’en est-il de la performance commerciale de FGAM à fin avril 2014 ?
M.T. Nous poursuivons notre progression telle que définie selon nos prévisions. En revanche, le marché automobile actuel me préoccupe. Vous le savez, il est en baisse au global de 10% s’agissant des véhicules particuliers et autres véhicules utilitaires légers. Dans le détail, certains segments de véhicules sont vraiment en crise. Fort heureusement, mes confrères et moi-même attendons de pied ferme le Salon Auto Expo et c’est au sortir de cet évènement que nous y verrons plus clair, notamment en termes de ventes. Le marché reprendra-t-il des couleurs après cet évènement, ou va-t-il repartir à la baisse? Sachez qu’un marché automobile qui baisse, les importateurs et autres opérateurs automobiles sont obligés de dépenser plus d’argent tout en ayant la volonté de faire du volume pour clôturer leur exercice commercial dans le vert. Vous voyez que c’est une équation difficile.
C. Justement, le Salon arrive. Comment allez-vous répartir vos marques automobiles durant cet événement ?
M.T. Contrairement à la dernière édition en 2012 où nous disposions de deux stands, l’un pour Fiat, l’autre pour accueillir nos marques premium, nous aurons cette année trois emplacements : l’un pour Fiat qui se situera à l’extérieur de l’Office des foires. Nous capitaliserons d’ailleurs sur les citadines mais aussi sur la famille des ludospaces badgés Fiat. À l’intérieur, nous y exposerons la famille 500 avec ses dernières nouveautés. Enfin, Alfa Romeo, Lancia et Jeep se partageront, toujours à l’intérieur, d’un stand commun.
C. On sait votre Groupe attentif au marché du véhicule d’occasion. Un nouvel outil permettant d’apprécier à sa juste valeur la cote de reprise des véhicules a été concocté par l’Argus à l’attention des opérateurs automobiles. Quand pensez-vous pouvoir vous investir dans ce business ?
M.T. Nous sommes en train de nous organiser et de nous structurer en conséquence. Vous savez, le plus important pour ce type de business, réside dans le capital humain, mais aussi la formation. Nous pourrions entrevoir le démarrage d’un tel business courant 2015. n